Icônes de la chanson française, Chantal Goya et Jean-Jacques Debout forment depuis plus de cinquante ans un couple indissociable, aussi bien sur scène que dans la vie. Elle, interprète de tubes cultes comme Bécassine ou Pandi Panda , qui ont marqué plusieurs générations d’enfants, lui, compositeur et parolier qui a travaillé pour Johnny Hallyday, Sylvie Vartan, ou encore Dalida lui a écrit ses plus grands succès. Ensemble, ils ont bâti un univers musical et scénique reconnaissable entre mille, mêlant chansons populaires et spectacles féériques. Mais aujourd’hui, c’est un tout autre chapitre qui les place sous les projecteurs : celui de leurs ennuis judiciaires.

Un emprunt pour éponger une lourde dette fiscale

Selon   Sud-Ouest , le tribunal de Paris a condamné le couple, le 19 août dernier, à verser 2,18 millions d’euros au Crédit municipal de Bordeaux. Cette décision, rendue exécutoire malgré l’appel formé par Chantal Goya et Jean-Jacques Debout, fait suite à un emprunt contracté en 2018. À l’époque, le duo doit faire face à une dette de 1,65 million d’euros auprès du Trésor public et pour y répondre, ils souscrivent un prêt de 2,215 millions d’euros sur cinq ans auprès du Crédit municipal.

Le problème ? L’organisme de crédit bordelais, dont la politique de prêts menée entre 2017 et 2020 est jugée contestable, avait accordé cette somme sans véritables garanties… En gage, seuls les droits Sacem de Jean-Jacques Debout avaient été présentés. Mais la carrière du compositeur, bien qu’illustre, appartient désormais au passé, tout comme celle de son épouse, ce qui fragilise la crédibilité d’un tel cautionnement.

Une affaire qui dépasse le couple

Face à la justice, Chantal Goya et son mari ont tenté de se défendre en affirmant qu’ils n’avaient pas été correctement informés des risques liés à leur emprunt. Une ligne de défense rejetée par le tribunal, qui a souligné qu’à l’époque, le couple était entouré d’un spécialiste en droit économique et d’un courtier en financement. L’objectif de ce prêt était clair : éponger au plus vite leur dette fiscale pour éviter de nouvelles majorations. Cette condamnation représente un nouveau revers pour l’artiste de 82 ans et son mari de 84 ans, qui continuent malgré tout de se battre, cette fois sur le terrain judiciaire. Leur appel sera-t-il suffisant pour alléger une dette colossale ? L’avenir nous le dira…

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