Les postes du monde entier attendent de connaître les modalités pratiques de déclaration des nouveaux droits de douane sur les petits colis.

Donald Trump a semé la pagaille dans les envois vers les États-Unis. Entrée en vigueur le 29 août dernier, sa décision d’imposer des droits de douane sur les petits colis (dont la valeur ne dépasse pas 800 dollars) a fait chuter le trafic postal à destination de l’Oncle Sam de plus de 80 %. Dans le monde, 88 opérateurs ont en effet été contraints de suspendre, en totalité ou en partie, leurs services vers le pays, selon l’agence postale de l’ONU. C’est le cas de la Deutsche Post allemande, ou du Royal Mail britannique. En France, La Poste n’accepte plus les expéditions, sauf exceptions, depuis le 25 août.

Les petits colis, qui bénéficiaient jusqu’alors d’une franchise, subissent en effet les droits de douane aux mêmes taux que ceux appliqués aux autres importations en provenance des pays d’origine. Soit, par exemple, 15 % pour les pays de l’Union européenne (UE) ou 50 % pour l’Inde. Seuls les envois entre particuliers d’une valeur de moins de 100 dollars (86 euros) restent exemptés de droits.


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Or, le décret de l’Administration américaine prévoit que ces droits sont désormais à la charge de l’expéditeur, et non plus du destinataire, contrairement au reste du monde. Ils doivent être payés à la douane américaine avant que les articles n’entrent aux États-Unis. Les services postaux du monde entier attendent donc de connaître les modalités pratiques de cette nouvelle organisation, pour reprendre les envois sans risquer de voir les colis expédiés rejetés.

Initialement, la mesure américaine, prise début 2025, visait seulement la Chine et Hongkong, afin de lutter contre les géants du commerce en ligne Shein et Temu. Mais elle a ensuite été généralisée à tous les pays, par souci d’efficacité.