Et si les trous noirs existaient avant les galaxies elles-mêmes ? Le télescope spatial James-Webb vient peut-être de révéler une pièce manquante du grand puzzle cosmique.

Explosion cosmique : une visualisation éclatante d’un trou noir en pleine activité galactiqueIllustration réaliste d’un trou noir actif avec explosion lumineuse au centre d’une galaxie spirale colorée

Ainsi, cette découverte pourrait bouleverser nos manuels d’astrophysique et réécrire l’histoire de l’Univers. En d’autres termes, ce que nous pensions acquis sur la naissance des structures cosmiques est désormais remis en cause.

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QSO1 prouve qu’un trou noir massif peut exister très tôt après le Big Bang

Une équipe de chercheurs a observé un objet mystérieux grâce au JWST : Abell 2744-QSO1. Ce trou noir supermassif serait apparu seulement 700 millions d’années après le Big Bang.

De plus, il atteint déjà 50 millions de masses solaires. À titre de comparaison, SgrA*, le trou noir central de la Voie lactée, ne fait « que » 4 millions de masses solaires après 13,8 milliards d’années.

QSO1 ne ressemble pas aux galaxies dites « little red dots » découvertes par le JWST. En effet, il est presque dépourvu de matière environnante. Les astrophysiciens parlent d’un trou noir “nu”.

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Cela signifie qu’il n’a pas encore englouti de grandes quantités de gaz. Par conséquent, il ne grossira sans doute pas beaucoup. Pourtant, son existence si tôt dans l’histoire de l’Univers fascine et déroute les chercheurs.

QSO1 renforce l’hypothèse de l’existence des trous noirs primordiaux

Image de l’amas de galaxies Abell 2744 avec un zoom sur le quasar QSO1 observé par le télescope spatial James Webb.Abell 2744-QSO1, détecté par le télescope James Webb, renforce les hypothèses sur la formation précoce des quasars – source JWST/Nasa/Esa/CSA

Depuis les années 1970, des scientifiques comme Stephen Hawking évoquent des trous noirs primordiaux. Selon eux, ils seraient nés directement de fluctuations de densité dans l’Univers encore sous forme de plasma brûlant. Jusqu’ici, il ne s’agissait que d’une théorie.

Avec QSO1, les chercheurs pensent avoir trouvé un candidat concret. En effet, un trou noir aussi massif et aussi précoce est difficile à expliquer avec nos modèles actuels. C’est comme découvrir un arbre géant dans une forêt, avant même d’avoir vu pousser les premières graines. Ce parallèle illustre bien l’ampleur du défi posé à la cosmologie moderne.

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Les trous noirs pourraient être à l’origine de la formation des galaxies

L’étude avance une idée révolutionnaire : les trous noirs pourraient être le noyau autour duquel les galaxies se forment. Par conséquent, des objets cosmiques comme QSO1 auraient agi comme aimants gravitationnels. Ils auraient attiré gaz et étoiles pour façonner les premières galaxies.

Cela renverse notre vision de la cosmogonie. En effet, jusqu’ici, on pensait que les trous noirs supermassifs étaient le produit des galaxies. Mais QSO1 pourrait prouver l’inverse : ils en seraient la cause originelle. Ce scénario bouleverse les repères établis et ouvre de nouvelles perspectives aux théories actuelles.

Cette découverte pourrait transformer notre compréhension de l’Univers primitif

Si cette hypothèse se confirme, notre compréhension de l’Univers primitif changera profondément. En effet, le James-Webb ne se contente pas de scruter le ciel : il réécrit les origines cosmiques.

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Ainsi, QSO1 ouvre une nouvelle piste de recherche et relance le débat sur la nature des trous noirs. Est-ce la preuve que les trous noirs précèdent les galaxies ? Ou bien un phénomène inconnu nous échappe-t-il ? Quoi qu’il en soit, l’histoire de la formation des galaxies ne sera plus racontée de la même manière.

Et cette révélation pourrait marquer un tournant décisif dans la compréhension de notre place dans le cosmos.