Le but de cette nouvelle étude est de voir si la situation s’est améliorée depuis 2016, année d’une précédente enquête similaire. « Il y a dix ans, 80% des champignons collectés puis analysés présentaient la présence d’éléments radioactifs rejetés à l’époque par Tchernobyl », rappelle l’Arco.
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Publié le 07/09/2025 19:51
Temps de lecture : 2min
Des cèpes dans un panier. Image d’illustration. (RICHARD BRUNEL / MAXPPP)
L’Association pour le contrôle de la radioactivité dans l’Ouest (Acro) souhaite réaliser un état des lieux sur la contamination des sols, 40 ans après la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, et lance un appel aux ramasseurs de champignons, rapporte dimanche 7 septembre ICI Normandie.
L’Acro, basée à Hérouville-Saint-Clair (Calvados), compte sur une collecte participative de champignons pour mesurer l’éventuelle contamination des sols. L’association souhaite publier une nouvelle étude pour le quarantième anniversaire du plus grave accident nucléaire survenu sur le continent européen, en 1986. « Les champignons sont les produits les plus sensibles à la contamination des sols. Ils ont la propriété d’absorber par leurs constituants tout ce qui est potentiellement présent dans les sols », explique Mylène Josset, coordinatrice pour l’Acro. Elle précise que « ces champignons seront réduits en poudre pour être analysés dans notre laboratoire agréé ».
Le but de cette étude est de voir si la situation s’est améliorée depuis 2016, année d’une précédente enquête similaire menée 30 ans après Tchernobyl. « Il y a dix ans, 80% des champignons collectés puis analysés présentaient la présence d’éléments radioactifs rejetés à l’époque par Tchernobyl », rappelle la responsable de l’Acro. Des traces de Césium-137 avaient été relevées, essentiellement dans les lots de champignons ramassés dans l’est de la France, mais des prélèvements en Normandie étaient aussi contaminés.
Quant à savoir si cela est dangereux pour la santé, Mylène Josset explique que c’est « toujours compliqué de dire si la dangerosité est avérée pour les consommateurs ». Elle ajoute qu' »il n’y a pas de seuil d’innocuité, donc il n’y a pas un seuil en dessous duquel il n’y aurait pas de conséquences sur la santé ». La responsable se veut tout de même rassurante : « Heureusement, on est sur des niveaux de contamination bas et sur des produits consommés occasionnellement ».
Mylène Josset espère recevoir au moins une centaine de lots de champignons pour cette nouvelle étude qui devrait, théoriquement, indiquer une présence de Césium-137 en baisse par rapport à 2016. Ceux qui souhaitent participer doivent envoyer 300 grammes d’une même espèce (cèpes, chanterelles, pieds de cochon, etc.) dans un sac bien fermé et le plus vite possible après les avoir ramassés. Pour savoir où l’envoyer et les modalités de cet envoi, il faut se rendre sur le site de l’association.