RÉCIT – Entre honte et aigreur, 5000 parties civiles seront devant le tribunal correctionnel de Paris à partir de ce lundi 8 septembre.

Fin 2010, à 50 ans, Jaya Malkani, souhaite arrondir sa retraite, et est à la recherche d’investissements à réaliser. Coup de chance, une connaissance, qui s’avère être courtier, lui parle alors d’Aristophil, une société qui permet de devenir (co)propriétaire de manuscrits d’hommes célèbres français. «Avec ma femme, on a investi 80.000 euros dans une centaine de manuscrits signés et datés par Mozart», confie l’ancien cadre dans la grande distribution, aujourd’hui retraité. En 2014, toutefois, le bon coup s’avère être une arnaque, et l’argent, perdu. Un malheur qui poussera l’homme, qui «s’est fait rouler», à fonder l’association des victimes d’Aristophil, Adilema.

Onze ans plus tard, ce lundi 8 septembre, Jaya Malkani fera partie des quelque 5000 parties civiles présentes au tribunal correctionnel de Paris, à l’occasion du procès de la plus grande escroquerie à l’épargne en France. Les chiffres de cette affaire hors norme, jugée jusqu’au 3 octobre, sont effarants : au total, 18.000 victimes ont investi plus de 850 millions d’euros dans Aristophil.

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Le Figaro

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