Pro et anti-migrants s’affrontent dans des rassemblements de plus en plus violents au Royaume-Uni.

lire plus tard

Pour sauvegarder cet article, connectez-vous ou créez un compte franceinfo

Sans paiement. Sans abonnement.

Fermer la fenêtre d’activation des notifications France Info

créer votre compte

se connecter

Fermer la fenêtre de présentation

Publié le 08/09/2025 10:40

Temps de lecture : 2min

Des manifestants anti-migrants à Epping, le 31 août 2025. (CHRIS J RATCLIFFE / AFP)

Des manifestants anti-migrants à Epping, le 31 août 2025. (CHRIS J RATCLIFFE / AFP)

Au Royaume-Uni, à une semaine de la grande manifestation d’extrême droite prévu, samedi 13 septembre, en plein cœur de Londres, des violences ont émaillé les nouveaux rassemblements anti-migrants qui ont eu lieu ce week-end. À Epping, un hôtel a été la cible de fumigènes. Les migrants, mais aussi les associations qui les défendent, sont devenus des cibles.

Dans la petite ville de Sutton au sud de Londres, en plein rassemblement antifascistes, des militants anti-migrants débarquent avec leur drapeau rouge et blanc.

Tommy Olliver, qui vient de créer une branche de l’association « Debout contre le racisme » dans sa ville de Sutton, serre les dents : « Aujourd’hui, ils ont attaqué un migrant et ils l’ont jeté à terre. Ils nous attaquent aussi et nous nous sentons menacés. Mais le problème, c’est que nous devons rester groupés, c’est le seul moyen d’être en sécurité. Tout seuls, nous sommes une cible. »

« Nous avons un service d’ordre, nous avons prévenu la police, poursuit Tommy Olliver. Et lorsque nous sommes ensemble, on est mieux protégés. Il y a des gens qui ont peur. Mais je pense que la peur motive aussi les gens à militer. » À l’arrière du cortège, une jeune réfugiée ose dire quelques mots malgré la peur : « Bien sûr que je suis terrifiée. C’est hyper triste… Jusque-là, je me sentais en sécurité dans la rue. »

« Vous allez vous promener au parc et vous êtes terrifié de sortir. Ce n’était pas comme ça avant. »

Une jeune réfugiée

à franceinfo

Avec sa pancarte « Les réfugiés sont bienvenus ici », Ali fustige la responsabilité du gouvernement travailliste : « Je n’arrive pas à croire ce qui se passe ici en ce moment avec ces racistes de l’extrême droite qui essayent de nous diviser, mais nous n’allons pas laisser faire ça. Je suis un vieil homme, j’ai vu ça avant mais la différence là, c’est que les hommes politiques sont avec eux. C’est ça la tragédie. » Prochaine confrontation, samedi 13 septembre, en plein cœur de Londres où les deux camps ont appelé à manifester.

Au Royaume-Uni, les migrants et les associations qui les défendent sont devenus des cibles. Le reportage de Gaële Joly

« >

écouter (2min)