Par Céline Fontana

Le 8 septembre 2025 à 08h00

Laura Smet dans Surface sur France 2.
Quad Drama.

Lors du tournage de la série adaptée du polar d’Olivier Norek, la comédienne a dû plonger en apnée, les yeux ouverts, pendant de longues heures.

Au cœur de Surface , le roman policier d’Olivier Norek ? Le parcours d’une femme (incarnée par Laura Smet ), capitaine de police, qui a vécu un traumatisme dans sa chair et dans son âme. Mais aussi celui, parallèle, d’un village englouti suite à la création d’un barrage et marqué par des disparitions, 23 ans plus. Un jour, des fûts émergent du lac…

Le village sous l’eau a été reconstitué dans les bassins Lites près de Bruxelles. Un décor immergé à 10 mètres, coûteux, que la production a souhaité rentabiliser, en en faisant la colonne vertébrale de la série à la différence de l’ouvrage. « Claire Corbetta Doll, qui avait géré les 15 jours de l’incendie dans Le Bazar de la Charité, est une machine de guerre», confie la productrice Iris Bucher (Quad Drama) à propos de l’assistante réalisatrice de Surface. «Elle a préparé durant quatre mois cette partie du tournage qu’elle a entièrement story-boardée ».


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Dans ces scènes, Tomer Sisley, grand sportif, adepte des challenges, a réalisé un rêve d’enfant. «Hugo, mon personnage, est plongeur à la fluviale. Ça a suffi à me donner l’envie de jouer ce rôle, nous confiait-il sur le tournage près de Castres l’an passé. J’ai commencé la plongée à 16 ans mais j’ai un souvenir de moi à 6-7 ans, allongé sur mon lit, imaginant que toute ma chambre était immergée d’eau pour pouvoir m’y balader en 3D. La première sensation quand on apprend à plonger est celle de voler !»

Tomer Sisley et Laura Smet
Baptiste Langinier – Quad Drama – France Télévisions

Laura Smet, elle, a dû apprendre l’apnée, et plonger sans masque, les yeux ouverts, en regardant dans une direction précise, pour des séquences oniriques pensées pour la série… «J’ai d’abord eu peur de l’eau car je croyais que ce serait dans un milieu naturel, explique-t-elle. J’avais déjà plongé, mais une expérience avec un requin qui m’avait fait flipper. La piscine et ses 30 degrés m’ont rassurée ! Wim Michiels, patron du studio et cadreur, aussi. Il m’a formée et m’a filmée. Je savais que, derrière la caméra, il verrait si je n’allais pas bien. Il est capable de détecter un problème dans l’œil. La première fois que je me suis entraînée, j’avais le masque totalement embué. Il m’a dit : “C’est parce que tu flippes, tu sécrètes un truc qui embue le masque”. Il m’a mise en confiance, c’est un monsieur extraordinaire, d’un calme olympien.»

Laura s’est ainsi entraînée avec des exercices de méditation active, de respiration coordonnée… «Je pouvais rester trois heures sous l’eau, je n’avais plus la notion du temps tellement j’étais concentrée. En plus, quand on sort de la journée de tournage, on est complètement zen ! Désormais à chaque moment de stress, le visage de Wim apparaît et m’accompagne.»