Antoine Griezmann était encore le maître à jouer de cette sélection, Jonathan Clauss, Youssouf Fofana et N’Golo Kanté y étaient titulaires et on ignorait que Didier Deschamps comptait (enfin) stopper son cycle à rallonge sur le banc tricolore à l’issue de la Coupe du monde 2026. Il s’en est passé des choses depuis le dernier match de l’équipe de France de football disputé au Parc des Princes, il y a tout juste un an.
Le 6 septembre 2024, les Bleus prenaient une sacrée claque (1-3) à la maison contre l’Italie dans le cadre de la Ligue des nations. La raison alors de ce court déménagement du Stade de France jusqu’à l’antre du PSG ? Le superbe enchaînement Jeux olympiques-Jeux paralympiques de Paris 2024, pas de débat donc. Par contre, pourquoi la bande à Kylian Mbappé effectue-t-elle son retour au Parc, mardi (20h45) contre l’Islande ?
Un choix « en raison de l’incertitude »
Plus que ce match, quatre jours après une victoire assez tranquille contre l’Ukraine (0-2), l’équipe de France disputera l’intégralité de ses trois rencontres à domicile de qualification pour la Coupe du monde 2026 au Parc des Princes (suivront donc l’Azerbaïdjan le 10 octobre et l’Ukraine le 13 novembre). Cette séquence sans Stade de France est liée au flou administratif qui entourait ces derniers mois la concession de l’enceinte de Saint-Denis.
On a ainsi appris en juin que le groupe lyonnais GL Events avait bien été choisi par l’Etat pour reprendre cette concession de l’exploitation du Stade de France, aux dépens de Bouygues et Vinci, les deux cogestionnaires depuis le début de la construction du Stade de France en 1995. Si depuis le 5 août, et pour une durée de trente ans, GL Events a officiellement les clés de ce mythique stade, qui a depuis accueilli deux concerts d’AC/DC, ça n’était pas le cas en avril.
Et à ce moment-là, la Fédération française de football (FFF) devait trancher cette question du stade en vue des qualifs pour le Mondial. « En raison de l’incertitude sur le changement de concession au Stade de France en août 2025, et des contraintes d’agenda des matchs internationaux, nous étions dans l’obligation de fournir à l’UEFA les stades pour les matchs de qualification de la Coupe du monde 2026 », indiquait à ce moment le président de la FFF Philippe Diallo. D’où le choix de repli du Parc des Princes de septembre à novembre.
« Nous ferons jouer la concurrence »
De plus, la FFF n’avait à l’époque pas trouvé d’accord contractuel avec GL Events, alors en négociations exclusives avec l’Etat pour la gestion du Stade de France. « En toute hypothèse, nous ferons jouer la concurrence, nous l’avons fait jusque-là et nous sommes très contents du résultat », précisait en avril Jean-François Vilotte, le directeur général de la FFF.
La volonté affichée par GL Events est la suivante : mettre en place un modèle économique rentable pour l’Etat, toujours propriétaire, et satisfaire les fédérations de football et de rugby, deux clients majeurs. Est-on aujourd’hui certain qu’il y aura un successeur à l’enthousiasmant succès de nos footballeurs en quart de finale retour de la Ligue des nations contre la Croatie (2-0, 5-4 aux tirs au but), dernier match disputé au Stade de France le 23 mars 2025 ?
Notre dossier sur l’équipe de France de football
S’il ne dévoile pas de calendrier précis à ce jour, Philippe Diallo a en tout cas confirmé en juin son souhait de réinstaller les Bleus à Saint-Denis dans le futur. « Les grands matchs des Bleus ont vocation à se tenir au Stade de France », glissait en mai Christophe Cizeron, président-directeur général de la branche sites au sein de GL Events. Reste à formaliser ces envies visiblement communes, afin d’y revoir l’équipe de France de football dès 2026.