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Benoît Payan photographié à Marseille le 1er septembre, en marge du déplacement d’Emmanuel Macron.
POLITIQUE – « L’impunité doit cesser. » Le maire de Marseille Benoît Payan a dénoncé ce lundi 8 septembre les multiples menaces de mort et insultes reçues après sa participation à un festival culinaire de la ville qui mettait à l’honneur le couscous.
Lancé en 2018, le festival Kouss Kouss est organisé en partenariat avec l’office du Tourisme et la ville de Marseille. C’est à ce titre que le maire Benoît Payan s’y est rendu, avant la clôture de l’évènement dimanche 7 septembre. Mais cette participation à un festival qui met en avant la culture méditerranéenne lui a valu une avalanche d’insultes et de menaces de mort, qu’il a choisi de dénoncer publiquement, affichant le nom ou pseudonyme des auteurs.
« À raser et pendre haut et court à la libération », peut-on ainsi lire dans un des messages adressés à l’édile sur X. « Le premier à déporter », est-il écrit dans un autre message partagé par Benoît Payan sur Instagram cette fois. Un autre qualifie le maire « d’idiot utile des Frères musulmans », assorti d’une photo d’une exécution par pendaison. « Menacé de mort pour avoir mangé un couscous dans le cadre d’un festival marseillais de cuisine, je ne céderai évidemment rien et jamais. Marseille est une ville du vivre-ensemble et nous ferons tout pour que cela continue, malgré les intimidations, extrême droite ou pas », a répliqué le maire divers gauche.
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Face à cette avalanche de menaces, Benoît Payan a reçu le soutien de nombreux élus de gauche. Dénonçant le « climat et les discours racistes décomplexés », le maire (Génération. s) de Trappes Ali Rabbeh a appelé à « organiser la riposte ». Le candidat du PS à la mairie de Paris Emmanuel Grégoire a aussi fait part de son soutien, déplorant que « partout, celles et ceux qui défendent une société bienveillante et de solidarité sont pris pour cibles. »
Le maire de la cité phocéenne a en parallèle reçu le soutien de Sébastien Delogu, député France insoumise des Bouches-du-Rhône, et pressenti comme adversaire de Benoît Payan aux municipales 2026 : « Menacé de mort pour un couscous. Benoît Payan, aucun de nos désaccords politiques ne doit surpasser la nécessité de faire bloc face aux attaques des racistes, des pro-génocide et de l’extrême droite. Tu as mon soutien et celui des insoumis face à ces menaces ignobles. »