L’établissement, dont le projet a déjà connu de multiples vicissitudes, devrait investir un emplacement en Île-de-France relevant du ministère des Armées.
Le Musée-mémorial du terrorisme n’ouvrira pas à Suresnes (Hauts-de-Seine) mais sur un autre site en Île-de-France qui sera dévoilé d’ici à fin septembre, a appris lundi l’AFP auprès de l’institution. « Le site de Suresnes a été abandonné parce que trop cher », a précisé l’historien Henry Rousso, président de la mission de préfiguration du musée. Sollicité par l’AFP, l’Élysée n’a pas réagi.
La décision fait suite à une réunion à l’Élysée, mardi dernier, entre des conseillers du président Emmanuel Macron et les responsables du groupement d’intérêt public chargé du projet. Le musée devait initialement être construit à l’emplacement d’une ancienne école de plein air située sur la colline du mont Valérien, à une dizaine de kilomètres à l’ouest de Paris, et classée monument historique. Mais « la restauration du bâtiment historique absorbait près de 90 % à 95 % du budget des travaux », a indiqué Henry Rousso.
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De multiples vicissitudes
L’Élysée a proposé à la place du site de Suresnes « trois à quatre » lieux relevant du ministère des Armées en région parisienne, dont l’un à Paris intra-muros, a ajouté l’historien, sans en révéler l’identité. Le choix du nouveau site, moins coûteux que celui de Suresnes car nécessitant des travaux de moindre ampleur, devrait être annoncé fin septembre, à quelques semaines du dixième anniversaire des attentats du 13 novembre 2015.
Annoncé en 2018 par Emmanuel Macron, le projet a connu de multiples vicissitudes, en raison notamment d’un contexte budgétaire tendu. Prévu au départ pour 2027, le futur Musée-mémorial « a pour vocation de rendre hommage aux victimes du terrorisme en France et dans le monde », selon le site internet.
Financé par quatre ministères, ceux de la Justice, de la Culture, de l’Intérieur et Armées, il a aussi pour ambition de présenter l’histoire du terrorisme sur un plan international. En novembre 2024, le gouvernement de Michel Barnier avait renoncé au projet pour des raisons économiques, suscitant la colère de plusieurs associations de victimes. Emmanuel Macron a finalement réaffirmé en janvier sa volonté de le mener à bien.