C’est “l’acte de protestation le plus long de toute l’histoire des États-Unis”, souligne le Washington Post. En effet, cela fait quarante-quatre ans que des militants pacifistes se relaient “24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 dans un campement de fortune installé sur Lafayette Square, en face de la Maison-Blanche [à Washington], pour tenir une veillée permanente en faveur de la paix”.
Ce campement de fortune a survécu “à sept présidents américains, à d’innombrables conflits mondiaux, à des ouragans et des tempêtes de neige, à des vagues de chaleur et à des inondations”, poursuit le quotidien de la capitale fédérale.
Mais le 7 septembre, Donald Trump a décidé de sévir dans le cadre de son opération de nettoyage de la capitale fédérale, qui se caractérise par le déploiement de la garde nationale dans les rues de Washington et le démantèlement des campements de sans-abri. Sur son ordre, “les forces de l’ordre fédérales ont démantelé une partie du campement, notamment la grande bâche bleue servant à protéger les protestataires et leurs pancartes, et arrêté le militant en faction ce matin-là”, relate le Washington Post.
Parasol rouge
Dans un communiqué, la porte-parole de la Maison-Blanche Taylor Rogers a justifié l’action des forces de l’ordre en soulignant :
“Le président Trump est déterminé à assurer la sécurité des résidents et des visiteurs de Washington, ainsi qu’à embellir la capitale. Cette tente représentait un danger pour les personnes visitant la Maison-Blanche et ses environs.”
Mais tout cela n’a pas empêché Philipos Melaku-Bello, le plus ancien militant permanent du campement, âgé de 63 ans et en fauteuil roulant, “de revenir s’installer devant la Maison-Blanche et, avec l’aide de militants, de reconstituer le campement”. Lequel est désormais protégé par un parasol rouge en lieu et place de la bâche bleue.