N’ayant pas digéré leur séparation, un homme avait organisé une rencontre avec son ex-petite amie. Le rendez-vous a tourné à l’échange de coups de couteau, le 27 août dernier, sur l’avenue Louis-Ravas dans le quartier des Cévennes. Ce lundi, l’auteur principal des violences a été condamné à trois ans de prison ferme.

Un Montpelliérain âgé de 30 ans a été condamné à trois ans de prison ferme, ce lundi, par le tribunal correctionnel. Il a été reconnu coupable de violences aggravées avec l’usage d’une arme à l’encontre de son ex-petite amie. Avant l’été, cette dernière avait décidé de prendre ses distances dans cette relation « à finalité sexuelle », un éloignement très mal vécu par le prévenu, célibataire, domicilié à La Paillade.

Échanges de coups de couteau

Le 27 août dernier, sous la pression d’un couple d’amis communs, la jeune femme avait cependant accepté un rendez-vous, avenue Louis-Ravas, à 4 h du matin. Prudente, elle avait choisi une voie passante, surveillée par des caméras de vidéosurveillance. Arrivée sur les lieux en voiture, elle avait immédiatement été frappée de deux coups de ce qui pourrait apparaître comme un couteau. La conductrice avait alors saisi, elle aussi, un couteau de cuisine caché dans sa voiture et touché son agresseur à l’abdomen. Celui-ci avait répondu par trois nouveaux coups.

Il est jugé ce lundi dans le cadre de la comparution immédiate, son état de santé ayant engendré un léger décalage dans le déroulement de l’enquête. S’il reconnaît avoir porté des coups, avec un objet « moins tranchant qu’un couteau », il assure que les premiers coups ont été portés par la victime. Une version démentie par les images de la vidéosurveillance. « Elle voulait me tuer, elle a pris tout mon héritage, tout l’argent que j’avais. C’était ma chérie et je l’aimais beaucoup » tente-t-il d’expliquer. Il nie avoir organisé lui-même le rendez-vous avec le couple d’amis. « J’étais dans mon lit quand j’ai reçu le message ».

Plus de 400 appels et messages téléphoniques

Au cours de la semaine qui a précédé l’agression, les enquêteurs ont relevé dans son portable plus de 400 notifications téléphoniques en direction de celui de son ex-petite amie. Le trentenaire nie également s’être rendu devant son domicile pour la menacer au cours de la même semaine. Pour Me Ivan Martin-Gros, qui la représente, ces éléments démontrent que l’agression « était préméditée. C’était un guet-apens », une analyse non retenue par le parquet faute d’éléments suffisants. Pour son représentant, le dossier est celui d’une « vengeance » d’un « homme blessé » qui aurait pu aboutir à « un bilan beaucoup plus grave » si la victime n’avait pas réagi « en état de légitime défense » en portant un coup de couteau.

En dépit d’une exception de nullité obtenue par l’avocat du prévenu Me Adrien Perlot, sur l’une des gardes à vue de son client, celui-ci a donc été condamné à trois ans de prison ferme et à verser à la victime 4 000 € pour son préjudice moral. En situation irrégulière, ce Marocain d’origine est, en outre, interdit définitivement du territoire national.