L’automne des Bleus se joue au Parc des Princes, avec la réception de l’Islande ce mardi soir, puis celles de l’Azerbaïdjan (10 octobre) et l’Ukraine (13 novembre) pour tenter de se qualifier pour le Mondial 2026. Mais l’équipe de France pourrait retrouver son habituelle enceinte du Stade de France dès le mois de mars, où son calendrier dépendra de son parcours qualificatif pour la Coupe du monde.

C’est le sens des négociations entre la Fédération française de football (FFF) et GL Events qui doivent reprendre dans les prochains jours, selon plusieurs sources concordantes. Le nouveau gestionnaire de l’enceinte de Saint-Denis avait candidaté pour ce trio de matchs qualifications, mais la FFF avait préféré le stade du PSG dans la capitale. Malgré une capacité bien moindre (48 000 places contre 80 000), les conditions du contrat lui permettaient des recettes financières bien plus intéressantes.

C’est le cœur du problème entre le groupe lyonnais qui a succédé au consortium Vinci-Bouygues dont le montant du contrat avec la FFF était jugé exorbitant par les dirigeants du football français. La première approche de GL Events était moins coûteuse que le précédent bail, mais jugée pas encore assez intéressante par la fédération française.

Les deux parties ont tout intérêt à s’entendre

Celle-ci entendait prendre son temps avant de se lier de nouveau. « Cette délocalisation des matchs de l’automne, c’était un petit coup de semonce », glisse un proche des négociations. Mais pour autant, le dialogue n’a jamais été pleinement rompu, car personne n’y a foncièrement intérêt.

La FFF sait que les plus belles affiches des Bleus ont intérêt à se dérouler dans la plus grande enceinte du pays. GL Events doit consolider son offre sportive à Saint-Denis avec le produit phare après avoir déjà assuré la présence des rugbymen du XV de France, de retour en novembre, avec la fédération française de rugby.

Sur quoi vont porter les discussions à venir ? Sur les modalités financières donc, mais pas que. La FFF attend des garanties sur l’impact des travaux de modernisation à venir sur la disponibilité du stade, même si GL Events, qui a récupéré officiellement les clés du site le 5 août, a promis que le chantier amené à se dérouler sur trois ou quatre ans n’engendrerait pas de fermeture du Stade de France.

Point majeur pour la fédération il y a encore quelques mois, son possible rôle dans la gestion de l’enceinte n’est plus d’actualité. Si la FFF souhaitait y etre associée, ca n’est pas le sens du bail conclu entre l’entreprise et les pouvoirs publics

« Si les interrogations que nous avions au moment des premières discussions avec GL Events peuvent être levées, c’est bien volontiers que la fédération retournera avec son équipe de France au Stade de France », a promis le président de la fédération Philippe Diallo en juin.

Plusieurs sources estiment ainsi que les négociations ont tout pour vite progresser. Et permettre aux hommes de Didier Deschamps de disputer, s’ils ont déjà assuré leur qualification à ce moment-là, un match de préparation pour la Coupe du monde à Saint-Denis au début du printemps. Pour enfin retrouver un Stade de France délaissé depuis la victoire sur la Croatie (2-0, 5-4 aux t.a.b.) en mars 2025.