La sélection espagnole a livré un véritable récital collectif lors du match de qualification pour la Coupe du Monde 2026 dimanche, dans ce qui restera probablement comme l’une des plus sévères défaites de l’histoire turque à domicile. Dès la 6ᵉ minute, Pedri a ouvert le score avec une frappe qui a surpris le gardien turc, déclenchant ainsi l’hémorragie défensive locale. Mikel Merino a ensuite pris les rênes en doublant la mise avec une finition limpide à la 22ᵉ minute, avant d’ajouter un second but juste avant la mi-temps, profitant d’un centre précis et concluant avec sang-froid. Le second acte n’a été qu’un prolongement d’un massacre parfaitement orchestré : Ferran Torres a inscrit le quatrième but peu après la reprise, capitalisant sur une contre-attaque éclair, puis Merino a complété son triplé avec une splendide frappe courbée de 20 mètres dans la lucarne. Pour parachever l’humiliation, Pedri a de nouveau fait trembler les filets en finlandaise à la 62ᵉ minute, scellant un cinglant (6-0). La Turquie, inexistante dans le jeu, est apparue impuissante face à l’intensité espagnole, incapable de contenir la vitesse et la précision technique des visiteurs.
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Si Arda Güler, le jeune prodige de Madrid, a été l’un des rares turcs à se distinguer avec une activité notable — 81 touches, 57 passes réussies à 87,7 %, quelques tirs et plusieurs centres, sa performance est restée isolée dans un océan d’échecs collectifs. Le match a également été marqué par une scène symbolique de frustration. En fin de rencontre, Güler, visiblement irrité, a légèrement bousculé Lamine Yamal lors d’une tentative de reprise rapide, illustrant la fébrilité psychologique grandissante côté turc. Pourtant, lors de la conférence de presse d’après-match, l’entraîneur Vincenzo Montella a préféré passer directement à autre chose : « Nous avons beaucoup progressé avec nos joueurs ces dernières années. Parce qu’ils ont davantage ressenti ce match, ils n’ont pas pu le contrôler et n’ont donc pas été à la hauteur de leur performance. Nous sommes tous très déçus. Nous avons eu des occasions en première période, mais nous n’avons pas réussi à les concrétiser. L’adversaire a marqué à plusieurs reprises. Nous n’avons pas gagné nos duels. Comme lors du match contre l’Autriche, nous tirerons les leçons nécessaires de ce match». Sur les réseaux, de nombreux supporters turcs ont exprimé leur désarroi, soulignant l’absence de résistance face à une machine espagnole visiblement inspirée et menaçante à l’aube de la compétition mondiale.
Les observateurs sont très inquiets
La gifle infligée par l’Espagne a plongé tout le pays dans une véritable introspection collective. La presse turque, unanime, parle d’un désastre aux conséquences profondes, rappelant les heures les plus sombres du football national : «C’était comme si nous étions revenus aux années 1980, avec huit buts encaissés par chaque adversaire. Alors que le score était encore de 1-0 à la 20e minute, toute l’équipe semblait avoir accepté la défaite ; tout le monde a rapidement baissé les bras. Nos joueurs ont cessé de courir après l’équipe nationale espagnole sur le terrain, préférant la regarder. Nous n’avons pas seulement été vaincus, notre confiance a été anéantie, nous sommes blessés», pouvons-nous lire dans les colonnes de Fanatik. Pour le journaliste Zeki Uzundurukan, relayé par Fotomaç, l’humiliation dépasse même le cadre sportif : «ce match restera inoubliable. On a vécu un match de cauchemar ! C’était comme si une montagne s’était écroulée et j’étais écrasé. On a perdu, on était dévastés, on était déçus ! Je n’imagine même pas que la défaite soit de votre faute». Derrière ces mots, c’est toute une nation qui se demande si son équipe est réellement prête à affronter les géants du football mondial. Les inquiétudes ne cessent de grandir quant à la suite des qualifications pour la Coupe du monde 2026. Les critiques mettent en avant un potentiel gâché et une équipe trop fragile mentalement face à l’adversité.
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«Certes, nous ne sommes pas une équipe du niveau de l’Espagne, mais il ne devrait pas y avoir un tel écart. Notre équipe a un fort potentiel, un talent développé et des joueurs issus de grands clubs européens, mais lorsqu’il s’agit de faire preuve de caractère sur le terrain, il est alarmant de constater que tout le monde semble se décourager», poursuit Fanatik. L’ancien arbitre Mustafa Çulcu, sur Fotomaç, a, lui aussi, dressé un constat alarmant «Ce fut un match test raté, dont nous devons tirer de nombreux enseignements pour comprendre la différence entre nous et le football mondial. Un résultat décevant». Quant au journaliste Cem Dizdar, il s’est montré encore plus sévère dans les colonnes de Fanatik : «notre rêve était de sortir de ce groupe et de nous qualifier pour la Coupe du monde. La réalité est douloureuse. Nous verrons bien comment ceux qui ont causé cette défaite historique parviendront à la réparer. Ceci est un appel à nos frères et sœurs footballeurs qui ont touché des sommes considérables en indemnités de transfert, ainsi qu’à Montella». La Turquie, groggy, redoute désormais que cette déroute ne laisse des traces indélébiles, au point de compromettre son rêve mondialiste.
Pub. le 08/09/2025 16:01
– MAJ le 08/09/2025 18:33