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Laurent Fortin

Publié le

8 sept. 2025 à 8h41

Cela ressemblait à un bizutage. Première rentrée comme enseignant pour Simon Nazé, fraîchement sorti de formation. C’est sa classe de petite et moyenne de section à l’école de la Champagnère, à Basse-Goulaine, qu’avait choisie la haute-commissaire à l’enfance, Sarah El Haïry pour rappeler son action. De quoi être un peu stressé.

Une visite en voisine pour l’élue nantaise macroniste, ancienne ministre déléguée chargée de l’enfance, la jeunesse et des familles sous le gouvernement Attal, qui a pris ses nouvelles fonctions en mars dernier.

Parmi les nombreuses missions qui m’ont été confiées, il y a celle de suivre le bon fonctionnement de l’école inclusive et de proposer des orientations aux enfants selon leur vulnérabilité.

Sarah El Haïry

Elle ne cachait pas « le colossal travail qui restait à faire dans ce domaine ».

Est-ce que notre modèle est parfait ? Non. Est-ce que les structures et le personnel sont suffisants ? Non.

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Elle pointait « l’errance des diagnostics ».

C’est cette piste qu’il faut améliorer. Cela doit permettre à mieux accompagner.

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Autisme : la classe donne des résultats

Si cet établissement a été choisi, ce n’est pas dû au hasard. C’est parce que depuis l’an passé, cette école publique a ouvert une Unité d’enseignement en maternelle autisme (UEMA). Il en existe une poignée en Loire-Atlantique (Saint-Nazaire, Châteaubriant, Saint-Herblain). Ce dispositif médico-social améliore l’inclusion scolaire des enfants avec autisme ou autres troubles envahissants du développement (TED) dès la petite enfance « en s’appuyant sur le déploiement d’interventions précoces, personnalisées, globales et coordonnées », indique l’Education nationale.

C’est un système qui a des résultats. Le gros avantage, c’est la précocité de l’accompagnement. Et puis la constitution et le suivi des enfants par une équipe pluridisciplinaire (enseignant, coordonnateur pédagogique, professionnels médico-sociaux et les parents).

Sarah El Haïry

Des propos que ne pouvait qu’acquiescer Anaïs Bougouin, nommée à la tête de cette école il y a trois ans. De 3 pour la première année de mise en marche, ils sont 7 enfants – l’effectif maximal dans cette unité – à avoir intégré le dispositif en cette rentrée. Synonyme, bien souvent, de soulagement pour les familles toutes résidantes de l’agglomération nantaise.

L’unité est au sein de l’école. Les enfants qui ont le même âge que leurs camarades (3 à 6 ans) viennent aux mêmes horaires.

La directrice.

Sarah El Haïry a visité une classe de petite et moyenne section.
Sarah El Haïry a visité une classe de petite et moyenne section. ©Hebdo de Sèvre et Maine

Les deux femmes ont pu partager, avec l’équipe pédagogique, lors d’une visite de la classe, le fonctionnement de celle-ci. Avec le maire, Alain Vey, et d’autres enseignants, Sarah El Haïry a pu converser, notamment au moment du déjeuner, sur d’autres champs de l’Education nationale. Notamment sur la lutte contre les abus sexuels, concrétisée par le plan « Brisons le silence, agissons ensemble », alors que des révélations sur ce type d’actes, au lycée Saint-Stanislas, secouaient la ville de Nantes.

Par ailleurs, la haute-commissaire a salué les efforts de la municipalité pour les améliorations réalisées au sein de l’établissement.

Entre les nombreux arbres à proximité et la salle climatisée par un système à base d’eau, cela permet d’être protégé des fortes chaleurs.

Sarah El Haïry

Le dérèglement climatique est un autre sujet qui donne aussi des sueurs froides à l’Education nationale.

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