Il n’y avait pas vraiment de suspense, et il n’y a pas eu de surprise. François Bayrou n’a pas obtenu la confiance des députés ce lundi à l’Assemblée nationale. Le discours du futur ex-Premier ministre, où il a une nouvelle fois martelé que le « poids » de la dette était devenu « insupportable », n’y aura rien changé. La majorité des élus, de la gauche au Rassemblement national en passant par les écologistes et quelques membres des LR, ont voté contre (364 voix), laissant au camp présidentiel une poignée de soutiens (194 voix). Quinze députés se sont abstenus.
François Bayrou devrait remettre sa démission, ainsi que celle de son gouvernement, à Emmanuel Macron mardi matin. Les cartes sont désormais entre les mains du président de la République. Plusieurs scénarios s’offrent à lui : une nouvelle dissolution ; la nomination au poste de Premier ministre d’un proche issu du bloc central, mais toujours sans majorité assurée ; l’option d’un représentant d’un Nouveau Front populaire divisé, qui ne disposerait que d’une majorité relative ; ou encore celle d’une personnalité du Rassemblement national, hypothèse explosive à laquelle Emmanuel Macron s’est toujours opposé jusqu’ici. D’autres possibilités, comme l’activation de l’article 16 ou même une démission présidentielle, existent sur le papier mais paraissent hautement improbables. Réponse dans les prochains jours.
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lun. 8 septembre 2025 à 12:59 PM UTC−4
Le Premier ministre François Bayrou n’obtient pas la confiance des députés, annonce la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet. Son gouvernement est donc renversé. Il obtient 194 pour, et 364 contre, sur 558 exprimés. Il y a eu 15 abstentions.
Selon plusieurs médias, il remettra la démission de son gouvernement demain matin à Emmanuel Macron, comme l’exige l’article 50 de la Constitution. Selon France Inter, sa démission sera remise vers 8h.
À noter que c’est la première fois en 42 votes de confiance qu’un Premier ministre est renversé. Un vote historique donc.
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