Elle ne connaissait pas le département de la Loire, ni la ville de Saint-Etienne. Mais depuis le 1er août dernier, la cheffe d’escadron Claire Moulié a appris à découvrir la zone et a tout particulièrement apprécié « l’accueil chaleureux » qui lui a été réservé par la population et les élus qu’elle a déjà pu rencontrer au cœur de la période estivale.
La nouvelle commandante de la compagnie de gendarmerie de Saint-Etienne est, comme elle l’explique elle-même, issue d’un recrutement externe puisqu’elle a fait des études de droit à Paris.
Précédemment en poste à la direction générale de la gendarmerie
Originaire d’Île-de-France, elle a intégré l’école des officiers de la gendarmerie nationale avant de rejoindre la Section de recherches à Chambéry en 2007. Ensuite, cette épouse et maman de jumeaux âgés de 6 ans a fait le choix de revenir à Paris pour occuper un poste à l’agence française anticorruption. « Une expérience remarquable où tout était à créer. On fonctionnait un peu comme une start-up, avec des effectifs réduits et où il fallait créer la feuille de route », ajoute-t-elle dans un sourire.
Puis, entre 2020 et 2025, la cheffe d’escadron Claire Moulié s’engage à la direction générale de la gendarmerie, où elle se trouve en charge de la gestion des personnels au sein du service Ressources humaines. Elle effectuera en particulier des missions de management des sous-officiers disposant de spécialités comme pilote d’hélicoptère ou dans les domaines de la haute montagne ou la cybercriminalité.
« La découverte d’un nouveau métier »
Enfin, et parce qu’elle voulait « retrouver un poste opérationnel », la militaire a pris la tête de la compagnie de Saint-Etienne, forte de 112 personnels répartis entre les communautés de brigades de Sorbiers et Saint-Genest-Malifaux sans oublier les brigades territoriales de Pélussin et Saint-Paul-en-Jarez. « Je découvre un nouveau métier pour moi mais j’avance avec enthousiasme et humilité. Je suis à l’écoute des précieux conseils et analyses que je peux recevoir » rajoute-t-elle, toujours dans un sourire.
Pas véritablement adepte du « changer pour changer », la nouvelle commandante souhaite se laisser un peu de temps avant de poser ses jalons. Cependant, il est un élément qui lui tient particulièrement à cœur. Et d’expliquer : « Nous accueillons en ce moment beaucoup de jeunes gendarmes. La formation est essentielle à mes yeux et je compte faire en sorte de les accompagner pour qu’ils puissent monter en compétences afin de faire de ces nouvelles recrues, des gendarmes efficaces et compétents ».
Pour ce faire, elle sait pouvoir compter sur le capitaine Hervé Fournerie, commandant en second de la compagnie. En particulier pour mettre en œuvre certaines expérimentations en partenariat avec des élus ou des associations, « pour s’inscrire dans la co-construction de la sécurité », conclut la cheffe d’escadron.