Jean-Louis Pérès, le premier adjoint a eu une délégation élargie pour suppléer le maire François Bayrou.
Archives Rodolphe Martin
Les proches à la défense
Le premier adjoint Jean-Louis Peresdéfend le futur ex-Premier ministre : « Ce vote qui agrégeait toutes les oppositions n’est pas une surprise. Je considère que le sujet que François Bayrou a développé sur le redressement des finances publiques est important et incontournable. Il fallait faire œuvre de pédagogie même si le résultat n’est pas à la hauteur de ce qu’on espérait. C’est facile de s’accorder pour battre quelqu’un, moins pour gouverner. J’espère qu’il y aura rapidement un nouveau…
Jean-Louis Pérès, le premier adjoint a eu une délégation élargie pour suppléer le maire François Bayrou.
Archives Rodolphe Martin
Les proches à la défense
Le premier adjoint Jean-Louis Peres défend le futur ex-Premier ministre : « Ce vote qui agrégeait toutes les oppositions n’est pas une surprise. Je considère que le sujet que François Bayrou a développé sur le redressement des finances publiques est important et incontournable. Il fallait faire œuvre de pédagogie même si le résultat n’est pas à la hauteur de ce qu’on espérait. C’est facile de s’accorder pour battre quelqu’un, moins pour gouverner. J’espère qu’il y aura rapidement un nouveau gouvernement pour la stabilité du pays ». Le fidèle ne cache pas non plus que pour François Bayrou « c’est dur humainement, c’est beaucoup de travail et d’investissement, d’engagement, les oppositions à l’Assemblée nationale sont dures, avec des réactions pas dignes de représentants du peuple. Heureusement, il est solide. »
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Thibault Chenevière, adjoint au maire en charge du commerce et des technologies numériques.
Ascencion Torrent
Thibault Chenevière, adjoint chargé du commerce estime « dommage que les parlementaires ne soient pas sortis de leurs calculs politiques, au détriment de l’intérêt général. François Bayrou avait tracé un chemin pour essayer de sortir de l’ornière de la dette. Nous avons loupé une occasion de pouvoir être un peu plus à l’équilibre financier. Malheureusement, j’ai bien peur que la situation du pays ne continue à s’aggraver et que l’instabilité gouvernementale ne perdure. Et au bout du compte ce sont les Français qui trinqueront. En tant qu’élu, citoyen et père de famille, je suis inquiet par la tournure des évènements. Nous serons autour du maire pour poursuivre ce que nous avons démarré pour relever la ville ».
Jean-François Blanco, élu d’opposition, est le candidat EELV pour les prochaines municipales. Devant lui François Marteel adjointe à l’éducation.
Archives Rodolphe Martin
Françoise Marteel, adjointe à l’éducation, avoue être « très déçue » que François Bayrou « n’ait pas réussi à convaincre par rapport à son projet et tout ce qu’il a pu dire aux Français ces derniers temps. Je suis simplement très attristée du résultat du vote de ce soir. Bien évidemment, on pense beaucoup à lui et à tous les combats qu’il a menés, qu’il mène et qu’il mènera. »
L’opposition dans son rôle
Le chef de file du PS pour les municipales, Jérôme Marbot voit dans ce vote « la censure d’un budget qui, en juillet, faisait porter quasiment toute la charge de la résorption de la dette aux catégories les plus fragiles et aux plus pauvres sans s’attaquer aux plus riches. Forcément, ça crée un mécontentement dans le pays. C‘est aussi la conséquence de l’attitude d’orgueil et d’incapacité à prendre en compte la contradiction de François Bayrou. À Pau, cela fait 10 ans qu’on subit ça. Ce vote sanctionne à la fois le fond de la politique qui n’est pas acceptable, mais aussi la façon de faire. François Bayrou et la politique qu’il porte sont d’un autre temps et notre ville mérite d’entrer dans la modernité. Pour ça, il faut changer de maire et d’équipe municipale. »
Le leader de l’opposition, Jérôme Marbot, est candidat à la candidature pour les municipales.
Archives Rodolphe Martin
« François Bayrou va rentrer à Pau après un passage chaotique à Matignon, estime Jean-François Blanco, candidat EELV pour les municipales. Il a révélé qui il était réellement, son indifférence sociale et écologique. J’ai été vraiment frappé par la dureté, la brutalité de son budget pour les plus faibles. Seuls les plus fortunés étaient épargnés. J’ai écouté son discours : une fois encore, il s’est présenté comme étant très préoccupé par le sort des générations futures. Mais sur la question de la dette jamais sur celle du climat. Il est aux antipodes d’une politique prenant en compte les générations futures. En mars 2026, les Palois et les Paloises vont en tirer les conséquences. Je vais leur proposer un projet de rupture avec la politique de François Bayrou. »
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Des maires pas surpris
Nicolas Patriarche, le maire LR de Lons n’a pas eu « trop de surprise. Tout le monde avait bien compris l’issue de ce vote de confiance. Nous sommes dans une situation qui paraît toujours aussi complexe. Ce n’est pas bon pour le pays, ce n’est pas bon pour la confiance. C’est une forme d’impuissance et d’impasse qui est inquiétante ». S’il reconnaît que la position du Premier ministre « mettait en lumière notre territoire, ce n’est pas ça qui va changer la vie du Béarn ».
Nicolas Patriarche, maire LR de Lons.
Archives Rodolphe Martin
« Ce n’est pas une surprise, surtout à partir du moment où les socialistes ont annoncé qu’ils ne voteraient pas la confiance au gouvernement, commente Valérie Revel, maire PS de Lescar. Il y a eu problème de méthode : il aurait fallu discuter, écouter, faire des concessions avec les différents groupes politiques de l’Assemblée nationale, avant d’engager la confiance. Ce que peut-être François Bayrou n’a pas fait, je ne sais pas si quelqu’un pourra faire mieux que lui. Seule une coalition pourra permettre d’avancer. Peut-être qu’un social-démocrate pourrait y parvenir à l’instar d’un Bernard Cazeneuve. Je ne doute pas que François Bayrou reviendra avec force lors des élections municipales. Son passage à Matignon risque de lui valoir des détracteurs supplémentaires même si les élections locales se déroulent dans un contexte différent ».
Valérie Revel, la maire socialiste de Lescar.
Archives Rodolphe Martin
Arnaud Jacottin, le maire de Billère, est dans l’opposition à l’Agglo.
Ascencion Torrent
« Je ne suis pas surpris par le résultat du vote, conforme à ce que pense la population de la politique de François Bayrou et ses alliés », réagit aussi Arnaud Jacottin. Le maire de Billère ne cache pas qu’il a « senti son absence pendant huit mois à l’Agglo : les services ont fonctionné mais les dossiers ont ralenti. François Bayrou est resté très présent sur Pau, pas sur l’Agglo. En revanche, sur ma délégation [Ndlr : biodiversité et canopée], j’ai senti plus de liberté et d’apaisement. On a pu faire avancer des dossiers sans polémique. Je reproche souvent au président de ne pas aller sur le fond et de rester sur la forme, pour montrer que lui décide. Sans lui au conseil, on a eu des débats nourris, même si on n’est pas d’accord sur tout. C’était un des bénéfices de son absence. »
La tête dans les municipales
« Maintenant, nous appelons à la dissolution de l’Assemblée nationale qui s’est exprimée au nom du peuple français, lance Margaux Taillefer, tête de liste du RN pour les municipales. Les Français veulent retrouver une majorité stable pour gouverner ce pays. La chute du gouvernement de François Bayrou va précipiter l’annonce de sa candidature aux municipales. J’ai le sentiment que c’était calculé. Il s’imagine finir sa retraite à Pau tranquillement comme maire, en finissant de rénover son bureau, mais les choses vont changer en 2026 ».
Margaux Taillefer, tête de liste du Rassemblement National pour les municipales 2026 à Pau.
Alban Laffitte
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Jean Sanroman est un des co-chefs de file des Insoumis pour les municipales.
Archives Marc Zirnheld
« C’est une première victoire au niveau national, avant la prochaine en mars à Pau, se réjouit Jean Sanroman qui conduit la campagne des Insoumis pour les municipales. C’est aussi une première étape pour le 10 septembre : on va voir comment fonctionne le mouvement ». Dans l’optique des élections, il estime que « ça ne change rien qu’il soit Premier ministre ou maire : nous restons sur notre ligne depuis sa nomination à Matignon, contre sa politique aux niveaux local et national, comme on l’a fait contre la ZFE ».