L’enquête se poursuit. Trois proches d’un homme accusé du meurtre par balle d’un agent municipal à Grenoble il y a tout juste un an ont été mis en examen pour avoir facilité sa fuite, a indiqué ce lundi 8 septembre le parquet.
La mort de Lilian Dejean, le 8 septembre 2024, avait provoqué une vive émotion dans la capitale iséroise et au-delà : cet agent de propreté et père de famille de 49 ans avait été tué d’une balle dans le thorax par l’homme qu’il tentait de retenir après que ce dernier eut provoqué un accident au volant d’une puissante voiture de location.
Ils « contestent » leur implication
Abdoul Diallo, 26 ans, avait fui à pied et passé plus de deux mois en cavale avant d’être arrêté au Portugal et remis à la France, où il est mis en examen et écroué pour meurtre. Entre avril et août, la sœur de sa compagne, 21 ans, ainsi que deux de ses amis, 31 et 27 ans, ont été mis en examen pour « recel de malfaiteur », a indiqué à l’AFP le procureur de Grenoble Etienne Manteaux, confirmant une information du quotidien le Dauphiné Libéré.
Tous trois ont été placés sous contrôle judiciaire et « contestent » leur implication, selon le magistrat.
La femme a été mise en examen « notamment parce que c’est avec son téléphone portable que tous les échanges téléphoniques ont eu lieu » avec Diallo, selon Etienne Manteaux, « notamment au Portugal ».
Les deux hommes mis en examen sont soupçonnés, eux, de l’avoir « exfiltré de Grenoble » le jour du meurtre, comme l’attestent des enregistrements vidéo, selon le magistrat.
Quant à la compagne du suspect, qui serait « la principale personne l’ayant aidé », la loi lui octroie une immunité qui la préserve de toute poursuite parce qu’elle est la mère des deux enfants d’Abdoul Diallo, a expliqué le procureur.
Selon Etienne Manteaux, Abdoul Diallo, au casier judiciaire déjà chargé avec 19 condamnations notamment pour violences et trafic de stupéfiants, « conteste l’intention coupable », affirmant n’avoir tiré que pour pouvoir s’enfuir. Le procès d’assises pourrait avoir lieu fin 2026, selon le procureur.
Lundi, quelque 250 personne ont rendu hommage à Lilian Dejean : une plaque commémorative a été dévoilée devant l’hôtel de ville en présence de sa famille et une fresque sera peinte sur son lieu de travail.