DAN KITWOOD / Getty Images via AFP
Deux agents de sécutité, ce lundi 8 septembre, devant deux palissades dissimulant aux passants la nouvelle oeuvre de Banksy, à Londres.
ART – Banksy a encore frappé. Après avoir signé un petit phare dans une rue de la ville de Marseille au printemps dernier, le street artiste britannique a dévoilé, ce lundi 8 septembre, sur son compte Instagram une nouvelle œuvre lourde de sens réalisée sur l’un des murs de la Cour royale de justice, en plein cœur de Londres.
La photo publiée sur son profil – une façon pour lui de certifier l’authenticité de ses projets – montre un dessin représentant un juge vêtu d’une perruque blanche traditionnelle et d’une robe noire en train de frapper un manifestant allongé sur le sol. Du sang semble éclabousser la pancarte qu’il tient dans la main.
Banksy n’a pas donné plus d’indications quant à sa signification. En guise de légende, celui-ci a simplement mentionné le lieu où le pochoir a été réalisé. Un fait rare pour l’artiste qui laisse généralement au public la mission de retrouver ses œuvres sans indice. Ses fans auront, ici, plus de mal apercevoir la nouvelle : celle-ci a déjà été dissimulée derrière de grandes palissades gardées par deux agents de sécurité.
La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies “Contenus tiers” en cliquant sur le bouton ci-dessous.
Lire la Vidéo
Comme le souligne la BBC, ce nouveau dessin a été découvert deux jours après l’arrestation de 890 personnes à Londres, lors d’une manifestation contre l’interdiction du groupe Palestine Action : 857 pour soutien à une organisation interdite en vertu de la législation sur le terrorisme, et 33 pour d’autres infractions, dont 17 pour violence envers des policiers.
Au Royaume-Uni, ce réseau de protestation a été classé comme « terroriste » par le gouvernement travailliste début juillet à la suite d’actes de vandalisme, notamment sur une base de l’armée de l’air. L’organisme revendiquait, elle, de dénoncer « la complicité britannique » avec l’État d’Israël, en particulier sur la question des ventes d’armes.
Une interdiction « disproportionnée »
Son interdiction est très critiquée. Jugée « disproportionnée » par l’ONU, elle est dénoncée par des organisations de défense des droits humains, comme Amnesty International, et des personnalités de premier plan, comme le cinéaste britannique Ken Loach ou la romancière irlandaise à succès Sally Rooney, elle-même très critique de la situation à Gaza.
Banksy, dont l’identité n’a jamais été révélée, est pour sa part connu pour ses œuvres dénonçant à la fois la politique de son pays, le capitalisme et la guerre, mais aussi le contrôle social ou encore les droits de l’homme. L’an dernier, c’est dans un autre registre qu’il avait créé l’engouement en peignant une série de neuf animaux échappés du zoo.
Une manière, avait-il exprimé par la voix de son agent, de « remonter le moral » à la population britannique dans une période dominée par une actualité morose et violente, marquée à l’époque par de nombreuses émeutes racistes et islamophobes dans le pays.