Faits divers

Dimanche 7 septembre à Lyon, un jeune réfugié palestinien a été secouru après avoir menacé de se jeter du toit d’un parking, réclamant que sa famille, restée à Gaza, soit rapatriée. Cette situation survient dans un contexte où la France a temporairement suspendu l’accueil des Gazaouis à la suite de l’affaire Nour Attaalah.

Publié le 8 septembre 2025 à 16h30

À Lyon un Palestinien menace de se suicider pour faire rapatrier sa famille © SYSPEO/SIPA

À Lyon un Palestinien menace de se suicider pour faire rapatrier sa famille © SYSPEO/SIPA

Ce dimanche 7 septembre, un jeune Palestinien d’une vingtaine d’années a été secouru à Lyon après avoir menacé de se donner la mort depuis le toit du parking des Halles, situé face aux Halles Paul-Bocuse et à l’avenue Garibaldi, dans le 3e arrondissement, indique Le Progrès. D’après la Croix-Rouge, qui a pris le temps de dialoguer avec lui, il s’agissait d’un réfugié palestinien désireux de « faire rapatrier sa famille depuis Gaza ». Installé au cinquième étage, il a refusé de descendre. Les pompiers spécialisés dans les interventions en hauteur, soutenus par la police, ont mis en place un large périmètre de sécurité. La circulation a été momentanément interrompue et plusieurs lignes de bus ont dû être déviées.

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L’association souligne que l’homme « n’appartenait à aucune organisation militante et voulait simplement dialoguer ». Après près de quarante minutes de négociation, il s’est finalement rendu calmement et a été conduit à l’hôtel de police, avant d’être pris en charge médicalement. « Nous avons promis de faire avancer son dossier, en cours d’instruction. Il s’agit d’une personne qui n’avait rien à perdre mais tout à gagner », a indiqué la Croix-Rouge auprès du Progrès.

Le quai d’Orsay a bloqué l’accueil des Palestiniens après l’affaire Nour Attaalah

Depuis le 11 juillet, les habitants de Gaza pouvaient solliciter le statut de réfugié en France, conformément à la convention de Genève sur la protection internationale. Cependant, le ministère des Affaires étrangères a suspendu cet accueil après la controverse provoquée par les propos antisémites d’une étudiante palestinienne, le 1er août dernier, le temps de mener une enquête interne.

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Pour mémoire, Nour Attaalah, qui bénéficiait d’un visa et d’une bourse du gouvernement dans le cadre d’un programme destiné aux étudiants gazaouis, devait intégrer Sciences Po Lille à la rentrée. La découverte de publications antisémites sur ses réseaux sociaux datant des deux dernières années, désormais supprimées, a entraîné sa désinscription et son expulsion vers le Qatar. Selon plusieurs lanceurs d’alerte, elle aurait fait l’apologie d’Adolf Hitler, salué les attentats du 7 octobre, relayé des appels à exécuter des otages israéliens et encouragé à « tuer les Juifs partout ».