Yaël Braun-Pivet se dit « évidemment » disponible pour remplacer François Bayrou à Matignon.

Yaël Braun-Pivet se dit « évidemment » disponible pour remplacer François Bayrou à Matignon.

POLITIQUE – Qui pour remplacer François Bayrou ? Au lendemain de la chute du Premier ministre, renversé par un vote de confiance, une panoplie de noms sort du chapeau. Et si c’était lui, et si c’était elle ? Parmi les profils les plus cités, figure celui de la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet.

Invitée de RTL ce mardi 9 septembre, elle n’a pas démenti les rumeurs, se disant même prête à relever le gant. « Je ne rechigne jamais devant les obstacles et les difficultés », a assuré l’élue des Yvelines. S’imagine-t-elle quitter la présidence de l’Assemblée ? « Évidemment ». « Parfois on me dit que l’hôtel de Lassay est confortable et que je ne veux pas le quitter. Et bien si. Je ne suis pas une assise, je suis capable de prendre des risques. Et je l’ai montré durant ma courte carrière politique », prolonge-t-elle.

Entrée en politique en 2017, Yaël Braun-Pivet explique que « si d’aventure il fallait assumer la mission de Première ministre », elle accepterait. « Je ne suis pas candidate. En revanche, je suis disponible pour œuvrer dans l’intérêt de mon pays », prend-elle soin de préciser. Aujourd’hui, elle dit « assumer pleinement » sa tâche de présidente de l’Assemblée nationale. Elle sera d’ailleurs en déplacement en Mayenne et dans la Manche cette semaine.

Cette hypothèse ne fait pas que des heureux. Sur France Inter au même moment, le député RN Sébastien Chenu a répliqué à ce semi acte de candidature : « Yaël Braun-Pivet, Pierre, Paul, Jacques ou Tartempion, peu importe. Si c’est la même ligne politique qui est portée, ils auront le même résultat : les députés RN censureront ».

« Assurer la stabilité du pays »

« Les Français nous demandent d’agir, pas d’être des rentiers de fonction, justifie pourtant Yaël Braun-Pivet. Quelle que soit la place qui est la mienne, je serai là pour assurer la stabilité du pays ». L’éphémère ministre des Outre-mer a été reçue plus d’une heure par Emmanuel Macron à l’Élysée le 8 septembre, quelques heures avant la chute de François Bayrou. Comme ce fut le cas il y a quelques jours pour la rencontre du chef de l’État avec le président du Sénat Gérard Larcher, la teneur des discussions est restée secrète.

Mais pour la principale intéressée, l’urgence n’est pas de déterminer « qui va animer l’équipe ». « La question est plutôt de savoir pour quoi faire, indique-t-elle. Il faut d’abord se mettre d’accord sur le programme d’action ». Le temps presse. Le chef de l’État a fait part de son intention de nommer un nouveau Premier ministre dans « les tout prochains jours ».