À l’occasion de la rentrée scolaire, le journal The Times a commandé une vaste enquête pour sonder l’état d’esprit d’élèves âgés de 16 à 17 ans. Face à la perspective de retrouver les bancs de l’école, un sentiment prédominait chez ces derniers : l’anxiété. Ou, plus précisément, “difficile”, “stressant” et “effrayant” sont les mots les plus choisis par les jeunes filles pour décrire leur quotidien – elles sont plus sujettes à ces problèmes que leurs camarades masculins. Au total, 70 % des filles interrogées ont déclaré avoir déjà séché les cours pour des raisons de santé mentale.

“Le niveau d’anxiété dont font état les élèves britanniques est du jamais-vu”, abonde le site londonien The Independent. Et de citer les jeunes dont il a recueilli le témoignage, dont un garçon de 13 ans qui n’est pas allé à l’école depuis quatre cents jours, ou d’une jeune fille studieuse rattrapée par des troubles anxieux, qui a interrompu sa scolarité. Comme eux, 1,28 million d’élèves, soit environ 17,9 % de la population scolaire, sont “constamment absents” des salles de classe.

C’est le phénomène du “refus scolaire anxieux, où l’élève se déscolarise pour des raisons psychiques complexes, à distinguer du décrochage dans lequel l’élève ne se rend plus à l’école simplement parce qu’il n’en a pas envie