La fréquentation des salles est au plus bas. Dans ce contexte plus que morose, la comédie de Carlos Abascal Peiró sauve les marrons du feu, tout comme certains films art et essai, à l’image de “Valeur sentimentale”.
Alex Lutz dans « Fils de », comédie politique de Carlos Abascal Peiró. Fair Play/UMedia/Goodfellas/Fran
Publié le 09 septembre 2025 à 11h00
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Avec à peine plus d’un million de tickets vendus en cinq jours, la fréquentation des salles touche le fond, enregistrant son plus bas niveau à cette période de l’année depuis 2007 (exception faite de 2020 en plein Covid). De quoi aggraver encore le déficit cumulé en 2025, comparé à 2024, qui atteignait déjà 17,7 millions d’entrées à fin août et qui ne pourra pas être comblé d’ici la fin de l’année. Dans ce contexte délétère, c’est Fils de, la comédie politique de Carlos Abascal Peiró, qui prend la tête du classement au terme de son premier week-end, mais avec seulement 79 000 suffrages dans 394 salles. C’est nettement moins que Présidents d’Anne Fontaine (214 000 entrées en 2021) mais mieux qu’En même temps de Benoît Delépine et Gustave Kervern (61 000 entrées en 2022) sur le même registre.
Deuxième meilleure nouveauté de la semaine, Exit 8, du Japonais Genki Kawamura, a effrayé 39 000 adeptes sur 204 écrans. Un score satisfaisant qui le situe au même niveau que Sleep (38 000 entrées en 2024), du Sud-Coréen Jason Yu, autre film horrifique asiatique présenté à Cannes. Déception, en revanche, pour Adieu Jean-Pat, qui n’a rassemblé que 36 000 volontaires sur 333 sites et fait moins bien que Les Complices (59 000 entrées en 2023) et Photo de famille (182 000 entrées en 2018), les deux précédentes réalisations de Cécilia Rouaud. En réunissant 18 000 cinéphiles dans 102 salles, Chroniques d’Haïfa, du réalisateur palestinien Scandar Copti, a trouvé son public avec de bonnes perspectives pour la suite de sa carrière.
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Du côté des continuations, les films art et essai se distinguent avec le meilleur maintien pour l’Iranien La Femme qui en savait trop, dont le cumul atteint 53 000 entrées en douze jours. Très bonnes tenues également pour le film suisse En première ligne (63 000 entrées en douze jours) et pour Valeur sentimentale, de Joachim Trier, troisième du classement de la période et déjà fort de 300 000 entrées en moins de trois semaines. Sur le champ du cinéma grand public, c’est F1, le film qui a le mieux encaissé la rentrée scolaire, se classant quatrième lors de son onzième week-end avec un cumul dépassant 3,2 millions d’entrées ! Chute contenue aussi pour Évanouis, deuxième du classement, qui a passionné 900 000 amateurs de genre en moins de cinq semaines.