« Ma fille a des troubles de l’attention, elle est en CE2 et ne sait ni lire ni écrire. Comment peut-elle rattraper ce retard dans une classe de 26 élèves ? Son avenir, vous en faites quoi ? » Devant le portail de l’école des Fabriques, dans le 15e arrondissement de Marseille, ce papa a la gorge nouée lorsqu’il s’adresse à la représentante de l’inspection d’académie, alors que les larmes coulent sur les joues de son enfant.

Comme lui, ils sont plus d’une dizaine à crier leur colère, devant le tout récent établissement, inauguré en juin dernier, mais fréquenté par une poignée d’élèves depuis le mois de janvier. Raison de leur courroux : des classes de plusieurs niveaux et en sureffectif. « Il y a une classe de CE2/CM1 à 27 et une de CM1/CM2 à 26, explique Myriam. L’an dernier, il y avait une classe de CM1/CM2 aussi, sauf qu’au lieu que les CM2 tirent vers le haut les plus petits, c’est l’inverse qui s’est produit. On n’a rien dit, cette fois, on ne va pas se taire. »

Elle assure dépenser 400 euros par semaine pour payer à son fils, en CE2 dans une classe à double niveau, des cours particuliers afin qu’il rattrape son retard. « Quand il rentre le soir et me dit que les CM1 se sont moqués d…