En première lecture il y a un an et demi, les eurodéputés avaient voté pour des objectifs plus ambitieux – 40 et 20% – mais il a fallu sceller un compromis avec la Commission et les 27 pays membres dans la version définitive.
Afin d’atteindre leurs objectifs, les États pourront choisir des programmes de prévention adaptés à l’organisation de leur secteur agroalimentaire.
Aucun objectif n’est en revanche assigné au secteur agricole, ce que dénoncent des ONG comme le WWF.
Cette loi vient réviser une directive qui existe depuis 2008 sur les déchets dans l’UE. Et à l’initiative des eurodéputés, elle y intègre un secteur qui n’y figurait pas auparavant: l’industrie textile.
Dans une logique de pollueur-payeur, les producteurs du secteur devront s’assurer de la collecte, du tri et du recyclage des vêtements en fin de vie et les prendre en charge financièrement.
Là encore, il reviendra aux Etats de déterminer les éventuels frais dont devront s’acquitter les producteurs.
L’Union européenne met notamment en avant l’impact de la production textile sur la consommation d’eau: la fabrication d’un t-shirt en coton nécessite 2.700 litres d’eau douce (en comptant l’irrigation agricole), de quoi couvrir les besoins en eau potable d’une personne pendant 2 ans et demi.
Le Parlement européen cible en particulier la mode « ultra éphémère », la fast fashion, vêtements à bas coûts souvent venus de Chine.
Bien qu’elle s’en défende, la plateforme d’origine chinoise Shein est régulièrement présentée comme un emblème des dérives sociales et environnementales de cette mode.