Néanmoins, les bons putts viennent vite. Lors du petit concours façon pétanque improvisé pour clore la séance du putting, un participant se fend même d’une belle ficelle à 7 m, droite-gauche. « C’est très technique », constate Fabien, qui a pour sa part mis sa propre tentative quasi-donnée. Avec sa femme Solène et leur fils Briac, neuf ans, ils ont entendu parler de cette initiation à Cap Malo. Et comme sa première expérience du genre, cet été dans les Alpes, lui avait bien plu, il a décidé de la renouveler dans la structure voisine de son lieu de travail. « On voit qu’il faut du temps pour s’y mettre, mais que c’est potentiellement très addictif », développe-t-il. Lui l’avoue sans détour : avant de mettre le pied à l’étrier, il n’aurait jamais songé à entrer dans une structure golfique. « J’avais complètement l’image que c’était élitiste, entre-soi, etc. C’est quand j’ai fait mon initiation dans les Alpes que le pro nous a dit que c’était ouvert à tous. »

Après le putting, le groupe prend la direction du practice. Cette fois, il va être question de grand jeu. Une nouvelle fois, Erwan Cousinou enseigne les rudiments, non seulement de sécurité, mais également de technique. Première chose à retenir : le golf n’est pas un sport de force, mais de lancer. « Donc il faut être relâché au maximum pour donner de la vitesse au club », explique-t-il. Et effectivement, une fois les premières balles tapées, ceux qui essaient de forcer, réflexe bien naturel, se rendent vite compte de la réalité du propos. Tout le groupe, cependant, parvient à contacter la balle et à l’expédier à plus d’une cinquantaine de mètres, et parfois de manière rectiligne. « C’est stressant, on se dit que la balle ne va pas partir », admet Lucie, venue à cette découverte avec son amie Annabelle. Stressant peut-être, mais peu après, sa balle jaillit du club pour décrire une belle trajectoire. « Joli, ça ! », complimente l’enseignant en passant.