C’est sous le signe de l’espoir qu’on eut lieu les commémorations pour l’accident de la caravelle Ajaccio-Nice sur la promenade des Anglais, le mardi 09 septembre Quelques jours avant, les familles de victimes ont appris que de nouvelles recherches vont reprendre d’ici la fin de l’année.
Comme chaque année, élus, familles de victimes, et citoyens, se sont réunis pour les commémorations du crash de la caravelle Air France Ajaccio-Nice, ce 09 septembre 2025, soit 57 ans après le drame. Mais cette fois, une pointe d’espoir émerge dans les discours. Vendredi dernier, les avocats des familles de victimes ont annoncé que de nouvelles recherches vont avoir lieu d’ici la fin de l’année pour retrouver l’épave plongée à 2000 mètres de profondeur au large d’Antibes.
« Est-ce qu’on va enfin avoir la vérité ? »
Le 11 septembre 1968, 95 personnes avaient perdu la vie après le crash de la caravelle qui devait relier Ajaccio à Nice. Depuis les familles des victimes cherchent par tous moyens à prouver la responsabilité de l’armée française, qu’elles accusent d’être à l’origine d’un tir de missile qui aurait touché l’avion.
Des gerbes ont été déposées devant la Stèle du souvenir, sur la promenade des Anglais., en hommage aux 95 victimes du crash de la caravelle Ajaccio-Nice de 1968. © Radio France – Emma Fleter
Catherine Abbé avait à peine sept mois quand son père, maître de cabine à bord de la caravelle, a disparu. Sa mémoire, elle l’honore par un poème et par des fleurs qu’elle dépose avec d’autres familles au nom de l’association des victimes. « C’est une année d’émotion supplémentaire avec l’annonce des fouilles. Maintenant, est-ce qu’on va avoir enfin la vérité ? On l’espère mais on garde une forme de lucidité ».
Priorité : retrouver les réacteurs de la caravelle
Mathieu Paoli, président de l’association, a même une théorie étonnante : il pense que les fouilles ne vont pas permettre de retrouver les réacteurs de l’avion. Des pièces maîtresses dans les recherches, puisque les familles pensent que c’est la partie qui aurait été touché par un missile lancé par l’armée française.
« C’est une conviction personnelle, mais des personnes de l’armée m’ont dit elles-mêmes que les moteurs ont sûrement déjà été extraits de l’eau à l’époque, et qu’ils sont à la base de Toulon ». C’est pourtant cet homme de 81 ans qui a relancé sans cesse l’État français, depuis des dizaines d’années, pour autoriser une campagne de recherche sous-marine. « Mais si on retrouve l’épave sans les réacteurs, ça voudra dire que quelqu’un les a pris », soutient Mathieu Paoli.
Une autre cérémonie de commémoration est prévue à Ajaccio, le 11 septembre, soit deux jours plus tard à la date exacte à laquelle la caravelle a disparu, il y a 57 ans.
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