Publié le
9 sept. 2025 à 19h07
C’est l’histoire d’une jeune fille qui ne s’arrêtait jamais de chantonner Édith Piaf. Dans les cafés de Vertou, les rues de Nantes, les couloirs de son lycée… Partout où elle le pouvait, toujours du Piaf en bouche et dans les oreilles. « Le surnom a été vite trouvé, tout le monde m’appelait ‘La Môme’ à Vertou, se souvient Anaïs Auduc, dont le professeur de maths allait même jusqu’à l’appeler Édith. Elle me suivait partout. »
Jusqu’au château de La Berrière où la chanteuse de 34 ans va interpréter, avec le groupe de jazz swing Holy Totsy Gang, le récital « Non, je ne regrette rien » lors d’une double représentation. Avec 15 morceaux du répertoire de la chanteuse décédée en 1963 – des chansons les plus connues (La vie en rose, Milord…) et d’autres moins (Les Flonflons du bal, Paris…). Et avec une ambition :
« Aller chercher au plus profond de ce qu’est l’être humain. Quand on écoute Piaf, on n’est pas centré sur une chose. Il y a beaucoup d’amour, de joie, de tristesse, de chagrin. En même temps, c’est essayer d’aller au plus près toucher le cœur des gens. »
« J’ai eu l’impression qu’on parlait le même langage »
Le sien a été touché par les mots de Piaf dès le plus jeune âge. Une adoration instantanée « dès la première écoute. Ça a fait écho tout de suite. J’ai eu l’impression qu’on parlait le même langage ». Anaïs Auduc a 14 ans quand, lors d’une cérémonie du 11-Novembre pluvieuse à Vertou, elle chante spontanément Piaf. Ce qui lui vaut d’être repérée par une professeure de technique vocale et son mari, directeur de l’école de musique de la commune, après une proposition de comédie musicale sur la table.
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Puis les portes du jeune festival Charivari s’ouvrent à la jeune chanteuse. Elle est alors propulsée sur la grande scène du rendez-vous musical une première fois, puis les années suivantes. En parallèle, celle qui a intégré le conservatoire de Nantes devient professeure de chant à seulement 19 ans. Et crée l’école Rhapsody, au sein de laquelle elle écrit plusieurs comédies musicales. Pour ses élèves, pas pour elle. « Je me suis découverte plutôt femme de l’ombre, dans l’écriture, la mise en scène… » Avec brio : ses représentations font salle comble au Quatrain de Haute-Goulaine.
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L’envie d’être dans la lumière
Aujourd’hui, retour à ses « origines », avec une envie d’être « dans la lumière ». Mais également de rendre un hommage plus personnel à sa belle-mère, sa « seconde maman », dont le décès il y a deux ans l’a bouleversée. La chanteuse n’a pas oublié ce moment où elles avaient dansé toutes les deux sur La Vie en rose avant de se prendre dans les bras.
« On avait un regard tendre, c’était fort. J’ai envie de garder en mémoire ce moment dans son petit salon. »
Fin août, la jeune femme, qui se décrit également comme une « fan inconsidérée de Dalida », répétait avec le groupe de jazz au château des Montys à Haute-Goulaine, dont elle remercie les propriétaires Guillaume et Frédérique Libaudière. Elle espère que ce récital, ainsi que le concert du Holy Totsy Gang, va pouvoir enchaîner les dates après celles de septembre, dans l’optique de « l’envoyer très loin » en s’appuyant sur un groupe de musiciens dont elle chante les louanges.
« Notre histoire d’amour est née il y a dix ans avec ce groupe », rapporte la chanteuse en glissant cette anecdote chargée de symboles : le batteur du groupe lui a révélé être né le même jour, et à la même heure, que… la mort de Piaf.
Vendredi 19 et samedi 20 septembre de 20 h à 22 h, au château de La Berrière à Divatte-sur-Loire. Tarif unique : 15 €. Réservation obligatoire sur www.helloasso.com ou au 06 16 36 00 37.
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