L’Hexagone apparaît en première position à la fois en nombre de demandes d’asile (77.842), mais également en décisions positives (26.772), devant l’Allemagne, selon les dernières données de l’Agence de l’UE pour l’Asile.
Un record. La France est désormais en tête des pays européens pour les demandes d’asile, mais également pour les décisions favorables en la matière. 77.842 demandes ont été déposées dans l’Hexagone, devant l’Espagne (77.448) et l’Allemagne (70.272), selon les dernières statistiques publiées par l’Agence de l’Union européenne pour l’Asile (AUEA). C’est aussi le cas pour les décisions favorables rendues : là encore, avec 26.772 acceptations, la France est devant Berlin (20.962) et loin devant Madrid (7.083).
Un chiffre français des demandes d’asile qui est stable, alors que le nombre de demandes recule de 23% en Europe et notamment de 43 % en Allemagne, faisant passer la France en première position. À elle seule, la France accueille près de 20% des 399.000 demandes d’asile déposées en Europe.
Le renversement de Bachar el-Assad en décembre 2024 a provoqué un effondrement des demandes syriennes, autrefois majoritaires en Europe. Les Syriens ne sont plus qu’en troisième position avec 24.738, le taux d’acceptation n’étant plus de 17% contre 56% pour les Afghans. En tête, ce sont désormais les Vénézuéliens avec 47.835 demandes dans l’UE, mais avec un taux d’acceptation très faible de moins de 3%. Les Vénézuéliens préfèrent traverser l’Atlantique plutôt que de tenter de gagner le sol américain.
Les Ukrainiens, première nationalité pour la demande d’asile dans l’hexagone
Malgré la guerre, les Ukrainiens n’arrivent qu’en sixième position à l’échelle européenne pour les demandes d’asile avec seulement 15.721 demandes, mais un taux d’acceptation qui est le plus élevé en Europe (73%). La France est désormais le principal pays à accueillir des demandes d’asile d’Ukrainiens.
Mais il faut dire que la plupart des Ukrainiens qui ont émigré ne sont pas protégés par le statut de l’asile, mais par le statut de protection temporaire spécifique, qui concernait 4,5 millions d’entre eux, fin juin 2025. À cette date, ce statut a été prolongé jusqu’en mars 2027 par les autorités européennes. Parmi les pays en pointe, l’Allemagne, qui en accueille 1,2 million et la Pologne un peu moins d’1 million. Au titre de cette protection temporaire, la France n’en accueille que 55.000.