Cela fait trente-cinq ans qu’elle fait partie du paysage et, au fil des années, elle est devenue un véritable emblème de la Cotonne, un marqueur de l’entrée du quartier.
Elle, c’est la fresque dite des hublots, sur le mur de soutènement qui borde le boulevard du Docteur-Raoul-Duval. Elle avait été peinte en 1990. Elle représentait sept hublots, au travers desquels on apercevait différents animaux marins.
Les habitants du quartier très impliqués dans le projet
Mais bien entendu, malgré une ou deux opérations de nettoyage et une rénovation dans les années 2000, l’œuvre avait subi les aléas du temps et avait vieilli. L’idée a donc germé, voici environ trois ans, de redonner des couleurs à cette fresque. « C’est un projet qui a été porté au départ par le conseil de quartier, et celui-ci a ensuite été rejoint par de nombreux habitants via le centre social, le club de foot, etc. », retrace Nadia Semache, adjointe au maire et élue référente du quartier.
La réalisation de cette nouvelle fresque a bénéficié d’une enveloppe de 50 000 euros octroyée par la Ville dans le cadre du budget de démocratie participative. Si tout le monde était d’accord pour garder le principe des hublots, s’entendre sur la thématique s’est avéré un peu plus compliqué. Les idées ont été nombreuses : sport, personnalités en lien avec la paix dans le monde, figures marquantes du quartier… Finalement, les participants ont trouvé un consensus autour du thème de la nature en ville.
Fleurs, écureuil, papillon…
Exit les poissons, donc, et place à des arbres, des fleurs et des animaux : écureuil, papillon, escargot, abeille… Sans oublier un colibri, clin d’œil au centre social éponyme du quartier. Et entre les hublots très colorés, des personnages en noir et blanc (un cycliste, une jeune boxeuse, deux jeunes joueurs de foot…) et des monuments emblématiques de la Cotonne comme la Madone ou les anciennes tours Peyrard (qui ont été démolies en 2023 pour laisser place à un projet d’agriculture urbaine ).
Le chantier, qui a démarré le 2 septembre, devrait être achevé cette semaine. Si la fresque originelle avait été peinte à même le mur (125 m de long sur 4,65 m de haut) , cette fois-ci, les dessins des hublots ont été réalisés en atelier, sur une toile polyester marouflée qui est ensuite collée sur le mur.
La même artiste que pour la première fresque en 1990
Ces dessins sont signés par trois artistes du collectif lyonnais Haut les murs : Camille Semelet, Alain Locatelli et Sylvie Casartelli. Cette dernière, Stéphanoise d’origine, n’est autre que l’artiste qui avait réalisé la fresque en 1990. Et qui se dit ravie de ce retour à la Cotonne : « Ça m’a fait chaud au cœur qu’on ait pensé à moi pour intervenir sur cette nouvelle fresque. »