Les étudiants de l’université Paul Valery de Montpellier appellent à rejoindre la contestation du 10 septembre, pour lutter contre la précarité croissante qui touche de plus en plus de jeunes. En France, un étudiant sur cinq ne mange pas à sa faim.
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Eux aussi veulent participer au blocage du 10 septembre. Plus de 300 étudiants se sont rassemblés à Montpellier pour décider des actions à mener. Sur les bancs de la faculté, beaucoup de jeunes déjà militants, mais il faudra plus de monde pour se faire entendre.
« On discute de ce qui préoccupe les étudiants pour les convaincre que le 10, c’est le moment de défendre leurs intérêts », explique Loriane Ozenerov, militante « Le poing levé » et étudiante à l’université Paul Valéry.
Au lendemain de la rentrée, ces militants informent les nouveaux étudiants. L’occasion de les inviter à rejoindre le blocage du 10 septembre.
« Cette journée n’est pas une occasion manquée, parce que nous, en tant qu’étudiants, les politiques d’austérité qui s’annoncent de plus en plus touchent en priorité la jeunesse. Nous, étudiants, nous sommes précaires et on l’est de plus en plus », martèle Enola Kraemer, membre du SCUM et étudiante à l’université de Montpellier.
La précarité, l’une des racines de la colère de ces jeunes. Un étudiant sur cinq ne mange pas à sa faim, selon une étude du syndicat La Fage.
Ysatis ira manifester. Boursière, elle dépend entièrement des aides du Crous, 550 euros par mois.
« Sachant que mon loyer est de 257 euros, pour les courses jusqu’à la fin du mois, il me reste vraiment peu. On galère à chaque fois en fin de mois », ajoute Ysalis Glin, étudiante en psychologie à l’université Paul Valéry.
Les étudiants comptent bien prendre toute leur place dans ce mouvement citoyen, à la différence de la mobilisation des Gilets jaunes, dont ils n’ont pas fait vraiment partie.