Si le résultat d’ensemble est superbe avec trois coureurs dans les 10 et un nouveau podium, l’équipe Groupama-FDJ peut malgré tout ressortir très frustrée après tutoyé la victoire ce mardi La Vuelta 2025. En surnombre avec Clément Braz Afonso, Rudy Molard et Brieuc Rolland dans l’échappée qui a reçu la bénédiction du peloton pour se jouer la gagne sur cette 16e étape, les hommes en bleu ont tout bien fait dans le final et semblait bien partis pour imiter David Gaudu (vainqueur de la 3e étape). Jusqu’à cette maudite crevaison survenue au pire moment pour Braz Afonso, alors qu’il avait réussi à accompagner Egan Bernal et Mikel Landa (excusez du peu) dans l’Alto de Prado, devenue la dernière difficulté du jour suite à la décision des organisateurs de déplacer la ligne d’arrivée à 8 km, en raison des manifestations ayant lieu dans l’ultime montée. Un coup du sort qui a privé le coureur de 25 ans d’une très belle opportunité de décrocher son premier succès en carrière.
Vidéo – Clément Braz Afonso jouait la gagne avant sa crevaison Lire la suite de l’article
Clément Braz Afonso est revenu sur le déroulé de cette journée très spéciale dans le long compte-rendu publié par son équipe dans la soirée. « Je voulais vraiment être devant aujourd’hui. Je pense vraiment que j’avais les jambes dimanche, et je m’en étais voulu d’avoir été mal placé et de ne pas avoir accroché le groupe qui s’est joué la victoire. J’ai ruminé ça pendant deux jours et j’avais envie dès aujourd’hui de concrétiser les bonnes jambes du moment. Le but était d’être dans l’échappée, et on l’a merveilleusement fait avec Rudy, notre papa et maître, et nous les rookies. On a vite compris que cette échappée irait loin. Quand ça s’est décanté, je me suis souvenu de ce que m’avaient dit les DS il y a quelque temps. La première attaque dans un grand groupe va généralement loin, alors quand j’ai vu Landa et Bernal y aller, j’y suis allé aussi », a-t-il expliqué concernant le bon coup qui s’est constitué à plus de 50 km de l’arrivée.
Avec le retour de Rolland et de Nico Denz, cinq hommes ont donc pris les devants et n’ont jamais été repris par le reste de l’échappée après un beau bras de fer. Si son coéquipier a légèrement craqué dans le final, « CBA » semblait lui voler et s’est accroché. « J’avais des bonnes jambes et j’ai réussi à suivre Landa et Bernal. C’est incroyable de me retrouver avec ces gars-là, qui sont pour moi des champions. J’ai compris que j’étais dans une grande journée. Tout se passait bien pour moi. Brieuc était en train de rentrer, donc j’étais dans les roues, je me faisais tracter. Je me suis dit que c’était peut-être ma journée, qu’il y avait une belle opportunité. J’y croyais vraiment. Et puis, il y a cette crevaison… J’ai senti ma roue se dégonfler petit à petit, je sentais que ça flottait un peu à l’arrière puis j’ai compris que j’avais complètement crevé. J’étais à plat, j’ai dû m’arrêter… »
Personne ne peut savoir ce qu’il serait advenu sans cette crevaison, mais tout était jouable dans ce sprint à trois avec deux adversaires pas forcément réputés pour leur pointe de vitesse. Clément Braz Afonso devra finalement se contenter d’une 5e place, Brieux Rolland en profitant lui pour obtenir son 2e podium en quelques jours. « Il y a beaucoup de déception. Même si je me suis prouvé que j’étais capable de suivre Landa et Bernal dans cette bosse, c’est la déception qui prime car je pense que je pouvais jouer la victoire. Le sort a décidé pour moi aujourd’hui, mais peut-être que ça finira par sourire dans le futur. On peut quand même être satisfait de terminer troisième, cinquième et dixième (pour Rudy, ndlr). On a montré qu’on était forts dans cette étape et ce que j’ai fait aujourd’hui m’ouvre aussi des opportunités pour le futur
Tour d’Espagne – Classement de la 16è étape Tour d’Espagne – Classement général provisoire après la 16è étape