Le Royaume-Uni affirme qu’il n’existe aucune preuve
d’une intention génocidaire israélienne à Gaza, malgré de lourdes pertes.

Le Royaume-Uni n’a pas conclu qu’Israël commettait un génocide
contre les Palestiniens, invoquant une absence d’intention,
tout en exhortant Israël à faire davantage pour prévenir les souffrances civiles.
« Le nombre élevé de victimes civiles est absolument effroyable »,
a écrit le ministre britannique des Affaires étrangères, M. Lammy.

Reuters (Haaretz), 9 septembre 2025

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Le Premier ministre britannique Keir Starmer (à gauche),
entouré du ministre de la Justice et vice-Premier ministre britannique
David Lammy (au centre),
et de la ministre de l’Éducation britannique Bridget Phillipson,
préside une réunion de son cabinet à Londres, mercredi.
Crédit : Toby Melville / POOL / AFP

Le gouvernement britannique a déterminé que, malgré le nombre effarant de victimes civiles à Gaza, Israël ne commettait pas de génocide, invoquant l’absence d’intention de détruire un groupe national, ethnique, racial ou religieux.

Dans une lettre adressée le 1er septembre à une commission parlementaire, l’ancien ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy a déclaré que le gouvernement avait « soigneusement examiné le risque de génocide » dans le conflit qui dure depuis près de deux ans et qui a tué plus de 64 000 Palestiniens selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas.

Israël rejette les accusations de génocide, invoquant son droit à la légitime défense après l’attaque du Hamas du 7 octobre qui a tué 1 200 Israéliens et vu 251 Israéliens kidnappés, selon les chiffres israéliens.

« Conformément à la Convention sur le génocide, le crime de génocide n’est constitué que lorsqu’il existe une « intention spécifique de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux », a écrit Lammy. « Le gouvernement n’a pas conclu qu’Israël agissait avec cette intention. »

Lammy, remplacé vendredi par Yvette Cooper lors d’un remaniement ministériel, a ajouté : « Le nombre élevé de victimes civiles, notamment parmi les femmes et les enfants, et les destructions massives à Gaza sont tout à fait effroyables. Israël doit faire beaucoup plus pour prévenir et atténuer les souffrances causées par ce conflit. »

La guerre à Gaza a tendu les relations entre la Grande-Bretagne et Israël, en particulier en raison du projet de Londres de reconnaître un État palestinien et d’empêcher les responsables israéliens d’assister à son plus grand salon professionnel consacré à la défense.

Le président israélien Isaac Herzog doit se rendre à Londres cette semaine et devrait rencontrer le Premier ministre Keir Starmer.

La position de la Grande-Bretagne reflète une opinion de longue date selon laquelle les allégations de génocide doivent en fin de compte être tranchées par les tribunaux, et non par les instances politiques, même si des voix s’élèvent pour réclamer une plus grande responsabilité humanitaire.

Reuters, 9 septembre 2025 (Traduction DeepL)