DÉCRYPTAGE – Deux études génétiques permettent de retracer l’histoire de ces peuples originaire d’Ukraine et qui ont ensuite conquis une large partie de l’Europe de l’Est.
Vers 98 après J.-C., l’auteur romain Tacite mentionne pour la première fois un peuple inconnu, celui des Vénèthes. Un peuple qu’il situe à la frontière entre le monde germanique sédentaire d’Europe centrale et celui des nomades sarmates de la steppe d’Europe orientale, sans pour autant pouvoir le rattacher à un groupe plus large. Il faut attendre le VIe siècle pour que l’auteur goth, Jordanes, confirme que ces Vénèthes d’Europe orientale ne sont autres que les Slaves. Ce peuple que « l’on désigne principalement par le nom de Sclavins et par celui d’Antes » et qui « n’a pour ville que des marais et les bois ». Au-delà de ces textes anciens, les premières communautés slaves ayant laissé peu de traces archéologiques, les scientifiques ont toujours eu du mal à définir l’origine et l’histoire de ce groupe qui a pourtant occupé une large partie de l’Europe. Deux nouvelles études génétiques, l’une publiée dans la revue Nature, l’autre dans Genome Biology, menées par les équipes des Johannes…
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