La Marseillaise : Demain soir s’ouvre une nouvelle assemblée populaire…
André De Ubeda : Oui, nous sommes dans la continuité d’un processus démocratique inédit dans lequel on fait choisir les citoyens. Ils ont à se déterminer sur le programme et sur les candidats, c’est quand même assez extraordinaire. C’est un exercice difficile, mais très enrichissant. Donc, on continue. Et on est les seuls à le faire, même s’il y en a qui essayent très maladroitement de nous imiter, comme Lavalette avec ses conférences-débats.
Vous parlez là de la candidate d’extrême droite ?
A. D. U : Oui, la candidate du Rassemblement national, qui fait tout pour ne pas apparaître pour ce qu’elle est dans ses affiches et dans ses propos. La vacuité de ses propos, malgré la rapidité de son débit, montre qu’elle n’a pas de programme. D’ailleurs, elle n’a absolument exposé aucune idée pour Toulon. Elle se contente d’exposer sa personne et, surtout, elle évite de parler de politique.
Elle n’est pas la seule à vouloir montrer une autre image, à Toulon, que celle défendue par son parti…
A. D. U : C’est vrai. Je trouve d’ailleurs que Michel Bonnus [le sénateur LR], puisqu’on parle des candidats putatifs, fait à peu près la même chose. Il se met en photo avec sa famille et il parle de lui. Je lui souhaite une bonne santé, bien sûr, mais c’est un peu court. Il ne parle pas de Toulon, il ne parle pas de projet. Mais qui est Bonnus, exactement ? Est-ce le généreux restaurateur qui invite tout le monde chez lui ? Ou est-ce le représentant de l’aile la plus à droite de la droite, de la droite extrême de Retailleau. Est-ce Dr Jekyll ou est-ce M. Hyde ? Est-ce que c’est le gentil gars qui accueille tout le monde sur sa liste ? Ou celui qui vote des lois au Sénat contre les immigrés, contre les étrangers ? Il fait partie de ceux qui lient délinquance et immigration, exactement comme le Rassemblement national. Ce n’est pas pour rien que Laure Lavalette lui a proposé une alliance. Elle lui a proposé à lui et à personne d’autre.
Comment analysez-vous ce qui semble être un manque d’entrain d’Hubert Falco à soutenir Josée Massi, maire sortante, après toutes ces années de fidélité exemplaire ?
A. D. U : Cela fait partie des actes qui contribuent à ce que les gens soient dégoûtés de la politique. Tout le monde sait que je ne partage pas toutes les idées de Josée Massi, mais c’est une femme respectable, honnête, qui lutte réellement, elle, contre le Rassemblement national, de façon sincère et efficace. Moi, j’ai écouté son discours le jour de la commémoration de la Libération de Toulon. Un extraordinaire discours qui a fait que Mme Lavalette parte avant « La Marseillaise », sans s’embarrasser du protocole. Moi, je ne soutiens pas Mme Massi, mais je soutiens l’éthique et la morale en politique.
Où en est l’union à gauche ?
A. D. U : Soyons francs, soyons clairs ! On rassemble pour l’instant toutes les gauches, même si LFI hésite encore à venir. Nous allons parler de ça, aussi, au cours de l’Assemblée populaire. Tranquillement, sans se fâcher, sans s’énerver. On va écouter tout le monde et on va entrer dans un processus, je l’espère, de discussion avec la France insoumise. Mais plus largement, on va essayer de rassembler. On est en train de rencontrer des acteurs de la vie économique, sociale, culturelle, politique et sportive de Toulon. Et on est très fiers de ce qu’on fait. On est ouvert à tout le monde. Pas à l’extrême droite, bien sûr. Mais à toutes les personnes de bonne volonté. Je discute d’ailleurs avec des gens qui sont de droite et qui sont intéressés. On est dans un processus de consultation, d’écoute attentive, pour transposer ça dans un projet qui sera le projet du XXIe siècle, pour le coup.