Environ 150 manifestants ont quitté peu avant 7 heures, le point de rendez-vous du métro La Rose dans le 13e arrondissement de Marseille, pour rallier Eurolinks.
Objectif, empêcher les employés de prendre leur poste et bloquer les camions venant livrer l’entreprise d’armement, visée en juin dernier par une plainte de la Ligue des Droits de l’Homme (LDH) avec constitution de partie civile. L’entreprise française d’armement Eurolinks, qui fabrique des composants pour armes automatiques rue Louis Leprince-Ringuet, dans le quartier de Château-Gombert, à moins de 2 km du métro La Rose, est dans le collimateur des manifestants, très majoritairement des jeunes.
Ceux-ci sont décidés à » rester courtois et polis avec les automobilistes comme avec la police « , ont-ils rappelé avant d’aller récupérer des palettes pour bloquer le rond-point André Malraux et filtrer » sans bloquer complètement » la circulation.
Casques et boucliers fuchsia
Des palettes qui, à peine montées, ont été débarrassées en quelques secondes par les CRS, faisant reculer d’une dizaine de mètres les activistes dont quelques-uns sont grimés en faux CRS aux casques et boucliers peints en rose fuchsia.
Aux cris de » Non au massacre » ou » Pas pour la guerre ! Plus d’argent pour les salaires ! « , les protestataires tractent mollement les automobilistes qu’ils laissent passer au compte-goutte.