Comme cela avait été annoncé par le mouvement « Bloquons tout », plusieurs barrages ont été mis en place par les manifestants dès 6 heures dans l’agglomération grenobloise.
À l’intersection du boulevard Joseph-Vallier et de la rue Ampère, à quelques mètres du pont de Catane, 150 à 200 manifestants, dont un grand nombre avaient le visage masqué, ont installé des poubelles et des barrières de chantier en travers des voies pour installer un barrage filtrant.
La police est intervenue vers 6 h 45 pour débloquer la circulation, utilisant les gaz lacrymogènes à trois reprises. De petits groupes de manifestants ont alors jeté des palettes et incendié des poubelles sur le boulevard Jospeh-Vallier, les policiers du corps urbain chargeant à plusieurs reprises pour disperser ces groupes. Le boulevard Joseph-Vallier a été rendu à la circulation vers 7 h 45
Porte de France à Grenoble, une centaine de personnes a occupé les voies de circulation à partir de 6 h 15 dans le sens Saint-Martin-le-Vinoux/Grenoble, en opérant un barrage filtrant sous les yeux de la police.
Vers 7 heures, les unités du corps urbain ont effectué les premières sommations et les manifestants se sont repliés sur la piste cyclable, libérant les voies. Ils ont demandé à évacuer les lieux par le pont de la Porte de France, mais devant le refus de la police, sont finalement descendus par la voie verte sur berge et ont rejoint le centre par petits groupes.
Des barrages toujours en place à Grenoble, Saint-Martin-d’Hères et Fontaine
Sur le boulevard Jean-Pain, un autre barrage filtrant a été instauré à partir de 6 heures par une cinquantaine de personnes. Il semble qu’elles aient été rejointes ensuite par des manifestants qui se trouvaient sur les autres points de blocage évacués par la police. A 8 h 45, ce barrage filtrant était toujours en place, rassemblant environ 200 personnes.
Sur le rond-point situé face au magasin Ikéa, à l’entrée du boulevard Gabriel-Péri à Saint-Martin-d’Hères, environ 80 manifestants ont également mis en place un barrage filtrant dans le sens Gières-Grenoble, la police leur indiquant qu’elle n’interviendrait pas si le trafic continuait à s’écouler. A 8 h 45, ce barrage était toujours en place.
Sur le campus de Saint-Martin-d’Hères, une centaine d’étudiants a bloqué deux bâtiments de l’université Stendhal, l’un de ces bâtiments étant débloqué après intervention des agents de sécurité. Les manifestants ont obtenu du doyen, sur place une levée d’assiduité pour leur permettre de manifester aujourd’hui et de manquer les cours sans être pénalisés.
À La Poya, à Fontaine, un barrage filtrant a également été mis en place, qui était toujours actif à 8 h 45.