l’essentiel
« Bloquons tout » en Haute-Garonne a pour l’heure rassemblé 600 manifestants selon la préfecture, avec des violences sporadiques, 26 interpellations et un trafic ferroviaire totalement interrompu après un incendie criminel sur la ligne Toulouse-Auch.
Les activistes du mouvement « Bloquons tout » se sont réveillés tôt. Dès 4 h 30, des actions revendicatives ont été recensées à Toulouse et dans son agglo. Le fait majeur signalé ce matin est un acte de sabotage sur la ligne ferroviaire Toulouse-Auch. Un incendie a été déclenché sur les câbles SNCF, entraînant une interruption totale du trafic. La direction régionale de la SNCF a confirmé : « les circulations sont interrompues. »
Un barrage érigé boulevard Lascrosses.
DDM – NATHAN BARANGE
Dans un communiqué publié à 10 heures, la préfecture de la Haute-Garonne déclare : « à l’image de la mobilisation d’ampleur nationale, le département de la Haute-Garonne connaît ce 10 septembre des contestations locales importantes. »
Certains avaient des intentions belliqueuses
En tout, 600 manifestants ont été recensés en Haute-Garonne, principalement à Toulouse et dans sa métropole, indiquent les services de l’État. Ils précisent : « Plusieurs centaines d’individus masqués ou encapuchonnés ont commis des actes de dégradation. » Ces groupes ont lancé des projectiles sur les forces de l’ordre, allumé des feux de poubelles, tenté sans succès de bloquer le périphérique et les péages autoroutiers, et érigé des barrages sur plusieurs axes routiers. En ville, certains transportaient « des caisses remplies de pierres », ce qui a nécessité « une intervention rapide des forces de sécurité, déployées simultanément sur plusieurs sites où des dégradations ont été signalées. »
26 arrestations
Les affrontements ont conduit à l’usage de moyens de dispersion par les forces de l’ordre. « Ils ont donné lieu à 26 interpellations à ce stade », précise la préfecture.
Des actions ont également été signalées devant plusieurs établissements scolaires, dont les lycées Saint-Sernin, Déodat de Séverac et les Arènes, ainsi qu’à l’université Paul-Sabatier. En zone gendarmerie, des opérations calmes sont en cours à Muret, Cazères, Carbonne et Villefranche-de-Lauragais. Du côté des transports en commun, le réseau Tisséo a été fortement impacté : « Le réseau de transports en commun Tisséo a été contraint de suspendre la majorité de ses lignes de bus. »
Les jeunes mobilisés au lycée Saint-Sernin de Toulouse.
DDM – NATHAN BARANGE
Enfin, le préfet appelle « appelle les habitants de la Haute-Garonne à organiser leurs déplacements en fonction de ces perturbations, en restant en sécurité et à l’écoute des médias locaux. Il en appelle également à la responsabilité de tous. » Et de rappeler : « Manifester est un droit, dégrader et agir avec violence est illégal et intolérable. Tout acte délictuel et criminel fera l’objet de sanctions. »