Publié le
10 sept. 2025 à 12h06
« Le syndicalisme majoritaire doit être entendu », a rappelé Cédric Henry, président de la FDSEA 35, en ouvrant la conférence de presse de rentrée. L’organisation se dit prête à défendre « tous les modèles de production et tous les circuits, à condition que les projets soient cohérents ».
MAEC : une dynamique freinée par le manque de moyens
Premier dossier évoqué : les mesures agro-environnementales et climatiques (MAEC). En Bretagne, 1 350 demandes ont été déposées en 2025, mais seules 837 seront financées. « Nous saluons la dynamique, mais il faut que l’État suive », insiste Laëtitia Bouvier. Pour le syndicat, l’absence d’ambition et de financement freine la transition.
Sanitaire : la FCO explose, vigilance en aviculture
La situation sanitaire reste préoccupante. « La FCO sérotypes 3 et 8 explose, quasiment tous les éleveurs sont touchés », constate la FDSEA. Peu d’impact immédiat sur la collecte, mais les avortements répétés inquiètent pour l’avenir du veau de boucherie. « Un seul mot d’ordre : il faut vacciner », martèle l’organisation, qui demande la prise en charge des campagnes par l’État.
Côté volaille, la grippe aviaire n’a pas touché les élevages, mais la vigilance reste de mise après la découverte d’oiseaux sauvages morts. Dans les serres de tomates, les insectes compliquent aussi la production.
Loi Duplomb-Ménonville
La FDSEA soutient cette loi. Concernant l’acétamipride, rien n’est réglé, des produits étrangers traités à l’acétamipride continuent d’entrer sur le marché français.
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Sur les ICPE, Cédric Henry se félicite du relèvement des seuils de déclaration-ICPE pour les élevages. Cela veut dire « moins de procédures lourdes pour les projets d’agrandissement ou de création de bâtiments ».
Au sujet de l’eau : priorité à l’abreuvement et reconnaissance des retenues. Le réchauffement climatique rend la gestion de l’eau centrale. « Nous avons eu une année emblématique, avec inondations puis sécheresse », rappelle Laëtitia Bouvier. La FDSEA demande que le stockage soit reconnu d’intérêt général et que l’abreuvement du bétail reste prioritaire. La loi Duplomb-Ménonville a permis une avancée en inscrivant ce droit dans le code de l’environnement.
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SAGE Vilaine : un non ferme
Autre sujet sensible : la révision du SAGE Vilaine. « Sur 14 règles, 13 concernent directement l’agriculture », dénonce la FDSEA, qui regrette une représentation insuffisante des agriculteurs au sein de la CLE (4 sur 70). Le syndicat refuse une interdiction brutale des herbicides en maïs et réclame « dix ans d’adaptation, de la transparence sur la qualité de l’eau et une véritable étude d’impact économique ». La nouvelle mouture sera présentée le 26 septembre avant consultation publique.
Gibiers : les dégâts persistent
Enfin, la FDSEA a rappelé l’ampleur des dégâts de gibiers. En 2024, 7 000 prélèvements de sangliers ont été réalisés en Ille-et-Vilaine, mais les dégâts sur maïs et prairies persistent, pour un montant indemnisé de 500 000 €. Beaucoup d’agriculteurs ne déclarent plus. « Nous demandons aux chasseurs de poursuivre les efforts et un assouplissement des règles », souligne le syndicat, qui prend en charge le permis de chasse pour ses adhérents.
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