La Française Iman Ndiaye (à gauche) au smash face au contre brésilien, en quarts de finale du Mondial de volley-ball féminin, à Bangkok, le 4 septembre 2025. AMAURY PAUL/AFP
Les volleyeuses françaises ont confirmé leurs gros progrès, mais elles n’ont rien pu faire face à des Brésiliennes plus aguerries qu’elles. Jeudi 4 septembre, les Bleues ont été battues en trois sets (27-25, 33-31, 25-19), à Bangkok, en quarts de finale des championnats du monde de volley-ball, une compétition qui se déroule en Thaïlande jusqu’au 7 septembre.
La France est éliminée, mais elle n’a pas rendu les armes sans combattre. Alors qu’elles accédaient pour la premières fois de leur histoire à ce stade de la compétition, les Tricolores ont livré une prestation de haut niveau, avant de céder face à une sélection plus expérimentée, deuxième au classement mondial, médaillée de bronze aux Jeux de Paris en 2024 (et titrée en 2008 et en 2 12). Le Brésil rejoint dans le dernier carré l’Italie, qui a dominé la Pologne (3-0).
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Le public, plutôt clairsemé, a soutenu les Auriverde tout au long de la rencontre. Guidé par la réceptionneuse-attaquante Gabi, l’une des meilleures volleyeuses du monde, le Brésil possède des joueuses grandes, plusieurs d’entre elles dépassant 1,90 mètre. Il pratique un jeu tout en puissance, dans un style similaire à celui de la Chine, l’adversaire de la France au tour précédent.
Un jeu tout en puissance
Les Brésiliennes se méfiaient des Françaises, qui les avaient poussées à deux reprises au tie-break, en juin, lors de la Ligue des nations, une compétition qui réunit les 18 meilleures équipes du monde, puis en phase de poules lors du Mondial.
Elles avaient visiblement décortiqué le jeu de leurs adversaires à la vidéo et mis en place un plan pour essayer de neutraliser les deux principaux dangers côté tricolore, la réceptionneuse-attaquante Héléna Cazaute et la pointue Iman Ndiaye. Face à l’agressivité du contre brésilien, les deux leaders de l’équipe de France ont parfois été en difficulté, mais terminent néanmoins la rencontre avec respectivement 20 et 15 points.
Malgré un mauvais départ, les Françaises ne se sont pas désunies et sont revenues à hauteur dans le premier set, égalisant puis passant devant un court instant (21-20) à la faveur d’un ballon poussé malicieusement dans la diagonale par Iman Ndiaye. Mais, après avoir sauvé deux balles de set, l’équipe de France a finalement craqué sur la troisième, quand une faute de filet a offert la manche au Brésil.
Cinq balles d’égalisation
Dans la deuxième manche, les Bleues ont fait la course en tête, poussant les Brésiliennes dans leurs retranchements. La rencontre aurait pu basculer quand les Françaises ont mené de quatre points, notamment grâce à la prestation d’Amélie Rotar, déjà brillante face à la Chine. Dans une fin de set irrespirable, les deux équipes se sont rendues coup pour coup. La France a obtenu plusieurs balles d’égalisation à une manche partout, sans parvenir à conclure.
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Il s’en est fallu de peu, mais la vidéo a montré que l’auriculaire d’Héléna Cazaute avait touché le ballon au contre, permettant aux Brésiliennes d’égaliser (28-28). Dans la foulée, un smash dans le visage d’Iman Ndiaye remettait miraculeusement le ballon en jeu et permettait à la France d’y croire encore. Mais Gabi a finalement fait la différence d’un petit ballon poussé. Autrice de 13 points, la star brésilienne termine deuxième meilleure marqueuse de son équipe derrière Julia Bergmann (17 points).
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Après une heure et dix minutes de jeu, le Brésil avait fait craquer le verrou tricolore et pouvait dérouler son jeu dans un troisième set à sens unique. Les Françaises ont pratiqué un jeu un peu trop prévisible pour faire réellement douter leurs adversaires, manquant également de constance pour l’emporter, mais peuvent quitter le Mondial sans gros regret.
Bilan positif des Bleues
Le bilan des Bleues, qui disputaient leur premier Mondial depuis 1974, est largement positif. Lors de cette compétition, elles ont battu Porto Rico (19e mondial), la Grèce (29e) en phase de poule et, surtout, la Chine (7e) en huitièmes de finale. L’Espagnol César Hernandez, qui a pris en décembre la succession du Belge Emile Rousseaux à la tête de la sélection, a atteint l’objectif assigné par la Fédération française de volley, atteindre la phase finale.
Les Françaises ont affiché de nets progrès par rapport à leurs prestations des Jeux olympiques de Paris en 2024 (aucun set gagné en trois matchs contre la Serbie, la Chine et les Etats-Unis). Pour une sélection classée au 55e rang mondial en 2016 et qui végétait encore en deuxième division mondiale il y a deux ans, la progression est fulgurante.