Le ministère de l’Intérieur a annoncé la dissolution de ce groupe de supporters impliqué dans des cas de violences ces dernières années.
Ce groupement de supporters du club de foot alsacien compte environ « trente membres au profil de supporters hooligans classés à risques », selon un décret du 8 septembre publié au Journal Officiel, ils sont « régulièrement impliqués dans des violences et des rixes ou des tentatives de rixes qui ont occasionné plusieurs blessés et dans des dégradations commises contre des biens, dans des enceintes sportives ou à leurs abords ».
« Chasse aux Juifs »
Ses membres commettent et légitiment « des actes incitant à la haine envers des individus en raison de leur origine, de leur appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée », peut-on lire dans ce décret qui rappelle ainsi des événements survenus en juillet 2019, à l’occasion de la venue à Strasbourg de l’équipe de football israélienne du Maccabi Haïfa.
Une douzaine de membres du groupement avaient appelé à « une « chasse aux Juifs » dans les rues du centre-ville de Strasbourg. Le jour du match, des supporters du Maccabi Haïfa avaient été agressés par ces hooligans.
Enfin dissous
Le « Strasbourg Offender » est un groupement « de fait », qui n’a pas d’existence légale « mais s’identifie au travers de symboles communs, notamment par un drapeau noir sur lequel est inscrit le nom du groupement orné d’une couronne blanche », précise le décret.
Sa dissolution signifie notamment qu’il ne pourra plus organiser des rassemblements ou utiliser ses logos.
Emmanuel Fernandes, député du Bas-Rhin (LFI) a salué la décision. « Les néo-nazis « Strasbourg Offender », que je n’ai cessé de combattre, sont enfin dissous », a-t-il déclaré sur son compte X.
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