Thomas Siniecki, Media365 : publié le mercredi 10 septembre 2025 à 15h26
La concurrence peut aussi se renouveler pour Tadej Pogacar ou Jonas Vingegaard, bien conscient du paysage.
Attention, adoubement en vue. C’est tout simplement Jonas Vingegaard qui a nommé Paul Seixas comme futur grand talent dominant du cyclisme mondial. Et dans cette interview accordée à nos confrères espagnols de Marca, ces derniers ne citent personne en particulier, ils demandent bien directement au Danois (leader de la Vuelta en cette troisième semaine) qui il verrait en tant que successeur de lui-même et Tadej Pogacar pour l’avenir. Il cite donc deux coureurs : « Isaac Del Toro, peut-être. Ou le Français Paul Seixas. Il est déjà très bon, mais je pense qu’il peut aller loin. »
Vingegaard : « Sans Pogacar, j’aurais probablement gagné cinq Tours »
Visiblement, les performances de Paul Seixas sur le Critérium du Dauphiné ont tapé dans l’oeil du double vainqueur du Tour de France (2022 et 2023). Le tout frais vainqueur du Tour de l’Avenir, qui fêtera ses 19 ans dans deux semaines, a terminé huitième du classement général au mois de juin, sur cette grande course qui sert traditionnellement de préparation au Tour. A tel point qu’on pouvait même se demander pourquoi la pépite Decathlon AG2R, avec qui il est sous contrat jusqu’en 2027 (et qui va devenir Decathlon – CMA CGM), n’enchaînait pas justement avec le Tour de France…
Relancé également sur le palmarès qu’il aurait pu se construire sans la présence de Tadej Pogacar face à lui, il quantifie le manque : « J’aurais probablement gagné cinq grands Tours et non deux. Bien sûr, ce serait bien, mais en même temps c’est sympa de rivaliser avec lui. C’est un bon gars et c’est agréable d’avoir une telle rivalité. » Plus qu’un grand Tour, c’est spécifiquement le Tour de France qui lui a échappé, trois fois deuxième derrière le Slovène en 2021, 2024 et 2025. « On ne sait jamais, c’est difficile à dire. » Sa seule vraie grosse occasion manquée date de la Vuelta 2023, remportée à la surprise générale par son coéquipier Sepp Kuss à 17 secondes devant lui (Primoz Roglic, également chez Visma à ce moment-là, complétant le podium). Alors, il est grand temps de ne plus laisser la moindre miette en chemin. Surtout si Paul Seixas arrive…