D’une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, ce Christ en croix était probablement destiné à un collectionneur privé.
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France Télévisions – Rédaction Culture
Publié le 10/09/2025 14:57
Temps de lecture : 2min
Photos du Christ en croix, un tableau du peintre Pierre Paul Rubens que l’on croyait disparu, qui sera aux enchères chez Osenat en novembre prochain. (OSENAT)
Le Christ en croix, un tableau du peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l’on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi 10 septembre le commissaire-priseur à l’origine de cette découverte.
« C’est un chef d’œuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j’ai retrouvé en septembre 2024 lors de l’inventaire et de la vente d’un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris », a précisé à l’AFP Jean-Pierre Osenat, président de la maison de vente éponyme, qui mettra le tableau aux enchères le 30 novembre à Fontainebleau. « C’est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur », a-t-il ajouté.
« Il a été peint par Rubens au summum de son talent et été authentifié par le professeur Nils Büttner », spécialiste de l’art allemand, flamand et hollandais du XVe au XVIe siècle et président du Rubenianum, un organisme situé à Anvers près de l’ancienne maison-atelier de Rubens et chargé de l’étude de son œuvre, selon Jean-Pierre Osenat.
« J’étais dans le jardin de Rubens et je faisais les cent pas pendant que le comité d’experts délibérait sur l’authenticité du tableau quand il m’a appelé pour me dire Jean-Pierre on a un nouveau Rubens ! », a-t-il raconté avec émotion.
« C’est tout le début de la peinture baroque, le Christ crucifié est représenté, isolé, lumineux et se détachant vivement sur un ciel sombre et menaçant. Derrière la toile de fond rocheuse et verdoyante du Golgotha, apparaît une vue montrant Jérusalem illuminée, mais apparemment sous un orage », a-t-il détaillé.
Ce tableau « est une vraie profession de foi et un sujet de prédilection pour Rubens, protestant converti au catholicisme », a poursuivi Jean-Pierre Osenat, précisant que l’œuvre est dans un « très bon état » de conservation.
Si le peintre a réalisé nombre de tableaux pour l’Eglise, ce chef d’oeuvre, d’une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, était probablement destiné à un collectionneur privé. Le tableau a appartenu au peintre académique du XIXe siècle William Bouguereau puis aux propriétaires de l’hôtel particulier parisien où il a été retrouvé. Sa trace a été remontée à partir d’une gravure et il a été authentifié à l’issue d’une « longue enquête et d’examens techniques comme des radiographies et l’analyse des pigments », a encore précisé le commissaire-priseur.