Dans le petit monde du cacao, la date est marquée d’une pierre blanche. Chaque année, la fine fleur de la filière cacaoyère du Ghana, deuxième producteur mondial, se réunit dans un port européen pour négocier les tarifs d’acheminement des fèves avec les transporteurs. Les tractations sont stratégiques pour le pays ouest-africain, qui tire un tiers de ses revenus du fruit des cabosses. Elles se déroulent sous l’égide du Ghana Cocoa Board : l’organisme public qui achète, stocke et exporte la production nationale.
Pour la première fois, c’est en France à Rouen, que s’est tenue cette convention annuelle à laquelle participaient une vingtaine de compagnies maritimes. Une opération de marketing bienvenue pour le port normand. Plus connu pour son savoir-faire céréalier, son écosystème portuaire et industriel se flatte, en effet, d’être devenu l’une des places fortes européennes de l’import et de la transformation de cacao… sans toutefois damer le pion à Anvers et Rotterdam.