À Nice, le mouvement national « Bloquons tout » a conduit mercredi à la fermeture de deux campus univer­si­taires, empêchant des centaines d’étudiants de suivre leurs cours. La FACE 06, première fédération estudiante du dépar­tement, alerte sur les dérives de ces actions qui pénalisent avant tout les jeunes.

En bref – Dès le matin, le climat s’est tendu. Carlone a d’abord été fermé par mesure de précaution ce 10 septembre, avant que les manifes­tants ne déplacent leur action vers Valrose, qui a dû lui aussi fermer ses portes. Résultat : une partie des jeunes s’est retrouvée empêchée de bosser.

Au-​delà du symbole, ces ferme­tures créent un véritable casse-​tête. Cours suspendus, services perturbés (avec un risque sur la restau­ration CROUS, qui pèserait sur les plus précaires): les étudiants subissent les effets immédiats de ce bras de fer. 

Le droit de manifester n’est pas contesté, mais son exercice ne saurait primer sur celui d’étudier : la FACE 06 rappelle dans un commu­niqué que l’université doit rester un lieu ouvert, accueillant, garant de l’égalité des chances. Pour l’organisation, la liberté d’expression et la mobili­sation doivent trouver leur place… sans pour autant pénaliser des milliers d’apprenants.

L’organisation insiste sur l’importance d’un équilibre : défendre ses idées, oui, mais pas au détriment de ceux qui souhaitent travailler, préparer leurs diplômes ou simplement accéder aux services de base. Depuis plusieurs années, la fédération « se bat pour que les établis­se­ments restent ouverts en toutes circonstances ».