Peter Mandelson, l’ambassadeur du Royaume-Uni à Washington, a reçu le soutien du premier ministre Keir Starmer ce mercredi, après la révélation d’une lettre que l’homme d’État a envoyé en 2003 au pédocriminel Jeffrey Epstein.
Figure du parti travailliste, l’accusé affirme dans ce message écrit pour les 50 ans de Jeffrey Epstein, que ce dernier est son « meilleur ami », et le qualifie « d’homme intelligent et vif d’esprit ».
Une relation « embarrassante »
L’ambassadeur de 71 ans, qui a pris ses fonctions en février, « a exprimé à plusieurs reprises son profond regret d’avoir été associé » à Jeffrey Epstein, a déclaré Keir Starmer devant la chambre des Communes. « J’ai confiance en lui », a-t-il assuré. Jeffrey Epstein était un « criminel méprisable » qui a « détruit la vie de nombreuses femmes et filles », a ajouté le Premier ministre.
Le message de Peter Mandelson figure dans un livre d’or réalisé pour le 50e anniversaire du riche financier new-yorkais, mort en prison en 2019 avant son procès pour crimes sexuels. Il a été rendu public en début de semaine par des parlementaires à Washington en même temps qu’une lettre d’anniversaire au contenu salace attribuée à Donald Trump, une affaire qui embarrasse le président américain.
Dans une interview à la chaîne YouTube du quotidien The Sun, Peter Mandelson admet que son message à Jeffrey Epstein est « très embarrassant à voir ». « Mais il a été écrit avant qu’il ne soit inculpé », a-t-il ajouté.
« Je regrette vraiment très profondément d’avoir entretenu cette relation avec lui bien plus longtemps que je n’aurais dû », a dit l’ambassadeur dans cette interview diffusée mercredi. Il a affirmé n’avoir « jamais été témoin d’actes répréhensibles » ou « de preuves d’activités criminelles ».
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« Je n’ai aucun doute qu’il y a beaucoup […] d’échanges de courrier entre nous. Et nous savons que ceux-ci vont faire surface », a-t-il poursuivi. « Nous savons qu’ils vont être très embarrassants », a dit l’ambassadeur.