Neuf têtes de cochon ont été découvertes devant des mosquées d’Île-de-France ce mardi. On apprend ce mercredi soir que les personnes qui les ont déposées sont de nationalité étrangère et ont aussitôt quitté le territoire. Le Parquet de Paris mentionne « une volonté manifeste de provoquer le trouble ».

Le parquet de Paris communique, au lendemain de la découverte de neuf têtes de cochon devant des mosquées d’Ile-de-France. Selon le Parquet, les personnes qui ont déposé ces têtes sont « de nationalité étrangère » et « ont aussi quitté le territoire ». Le Parquet évoque « une volonté manifeste de provoquer le trouble au sein de la nation« .

Des têtes de cochon achetées à un agriculteur normand

Toujours d’après le Parquet, un agriculteur normand a averti les enquêteurs afin de leur signaler que deux personnes étaient venues lui acheter une dizaine de têtes de cochon. Selon lui, ils conduisaient un véhicule immatriculé en Serbie. Des caméras de surveillance ont ensuite permis aux enquêteurs de constater que c’est avec ce même véhicule que ces personnes sont arrivées à Paris, près d’Oberkampf, dans la nuit de lundi à mardi. Sur ces images, on voit les deux hommes déposer les têtes devant un certain nombre de mosquées.

D’autres dépôts de têtes de cochon ont pu être filmés par des caméras de surveillance, notamment à Montreuil, comme le montre cette vidéo, révélée ce mardi par ICI Paris.

Selon le parquet, les suspects « sont susceptibles d’avoir utilisé une ligne de téléphone croate, dont le suivi atteste d’un franchissement de la frontière franco-belge dès le mardi matin, après la commission des faits ».

L’enquête se poursuit pour « violences volontaires sans incapacité en raison de l’appartenance ou de la non-appartenance, vraie ou supposée, de la victime à une ethnie, une nation, une prétendue race ou une religion déterminée, commises dans le but de servir les intérêts d’une puissance étrangère ou d’une entreprise ou d’une organisation étrangère, ou sous contrôle étranger » et pour « provocation publique à la haine ou à la violence en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion » . Les investigations sont menées sous la direction de la section de protection des libertés publiques du parquet de Paris.

Une affaire qui rappelle d’autres ingérences étrangères

Déjà ce mardi, le préfet de Paris, Laurent Nunez s’interrogeait : « L’enquête dira ce qu’il en est, mais côté préfecture de police, on ne peut s’empêcher de faire le rapprochement avec des actions précédentes », qui se sont révélées être des « actions d’ingérence étrangères », s’interrogeait-il ce mardi, en faisant référence à de précédentes affaires, attribuées de possibles ingérences étrangères, dont les tags d’étoiles de David dans Paris à l’automne 2023 ou de mains rouges sur le Mémorial de la Shoah en mai 2024.