Partout ou presque, la même scène. Des dizaines de milliers de personnes qui tentent de bloquer des routes, des gares, des lieux stratégiques, et presque toujours des forces de l’ordre en nombre pour les déloger, parfois avec violence. Le ministre de l’Intérieur démissionnaire, Bruno Retailleau, avait demandé aux préfets un «quadrillage de l’espace public» et avait annoncé un dispositif sécuritaire massif pour faire face au mouvement Bloquons tout, commencé ce mercredi 10 septembre. Il a été entendu. 80 000 policiers et gendarmes ont été mobilisés sur le terrain. En fin d’après-midi, aucun blessé grave n’était signalé mais plusieurs actions étaient toujours en cours.
Dans l’après-midi mercredi, le ministère de l’Intérieur dénombrait 812 actions – dont 262 blocages – réunissant 175 000 participants. Toujours selon la même source, 267 incendies ont été recensés sur la voie publique. Une comptabilité probablement loin de refléter l’ensemble des événements survenus au cours de la journée partout en France. «Les manifestations tendent à prendre de l’ampleur, commentait un conseiller de Bruno Retailleau. La présence de nombreux militants radicaux dans les cortèges engendre des troubles à l’ordre public.»