RÉCIT – «Je considère Eugène Boudin comme mon maître», écrivit Claude Monet à la fin de sa vie. Sans Boudin, Monet serait-il Monet ?

« Cet article est issu du Figaro Hors-Série « Eugène Boudin, le père de l’impressionnisme ». Découvrez la vie, l’œuvre et l’art de celui que Corot surnommait « le roi des ciels », en un numéro de 160 pages, magnifiquement illustré .

« Eugène Boudin, le père de l’impressionnisme ».
Le Figaro Hors-série.

Revenir à la genèse. À l’origine de la rencontre entre Eugène Boudin et Claude Monet, il y a Gravier, un encadreur du Havre, chez qui Monet expose ses portraits-charges et Boudin, ses paysages. Le jeune Monet, qui a quinze ans, dédaigne Boudin de seize ans son aîné. Boudin, le sociable, qui a l’œil ouvert sur tout ce qui l’entoure, fait le premier pas : « Étudiez, apprenez à voir et à peindre, dessinez, faites du paysage. » Lente approche : Monet, qui reconnaît être alors « imprégné des principes académiques », ne cache pas avoir partagé le dégoût du public havrais pour les paysages de Boudin.

Il se laisse pourtant convaincre de l’accompagner sur le motif. Il évoquera, pour Gustave Geffroy, le basculement dans la peinture : « Je…

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